Entente fraternelle de l’an 1527

Ces sept articles sont souvent appelés la Confession de Schleitheim. Ils sont le résultat d’une réunion de plusieurs ministres chez Michael Sattler à Schleitheim, dans le nord de la Suisse, le 24 février 1527. C’était une période de persécutions intenses et les frères souhaitaient exprimer leur conviction commune sur l’ordre à suivre pour maintenir la pureté de l’Église de Dieu, dans l’intérêt de ceux qui viendraient après eux s’ils devenaient martyrs pour leur foi. La possibilité du martyre était très réelle. Michael Sattler fut arrêté quelques mois plus tard et mourut sur le bûcher le 20 mai 1527.

Premièrement: remarquez ceci pour ce qui est du baptême; le baptème doit être donné à tous ceux qui sont enseignés concernant la repentance et le changement de vie, et quiucroient ern vérité que leurs péchés ont été ôtés par Christ; le baptême doit être donné à tous ceux qui veulent marcher dans la résurrection de Jésus-Christ et désirent être ensevelis avec lui dans la mort pour qu’ils puissent ressusciter avec lui, et à tous ceux qui le désirent et nous le réclament eux-mêmes dans ce sens. Par là, se trouve excxlu tout baptême d’enfant, le pire et première abomination du pape. Pour ceci, vous avez le fondement et le témoignage de l’Écriture et de l’usage des apôtres (Mt 28.19; 16.16; Axtes 2.38; 8.36s; 16.31-33; 19.4s) À cela, nous voulons nous tenire simplement mais fermement et en être assurés.

Deuxièmement: nous avons été unis coimmer il suit, sur l’exclusiom. L’exclusion doit être employé à l’égard de tous ceux qui se sont donnés au Seigneur, qui marchent à sa suite dans ses commandements, et à l’égard de tous ceux qui ont été baptisés dans l’unité d’un corps de Christ, qui se font appeler frères et sœurs et qui, ceendant, font un faux-pas de quelque manièreet tombent dans und faute et un péché, y étant précipîtés par ignorance. Ceux-ci doivent être exhortés deux fois en secret, et la troisième fois ouvertement corrigés devant toute l’assemblée selon le commandement de Christ (Mt. 18.31). Mais cela doit être fait selon l’ordre de l’Esprit de Dieu (cf Mt 5.23s et 1 Co 11) avant la fraction du pai, afin que nous tous, unaniment et dans le même amour, nous puissions tous rompre et manger du même pain et boire de la même coupe.

Troisièmement: en ce qui concerne la fraction du pain, nous avons été rendu uni et d’accord ainsi: tous ceux qui désirent rompre un même pain en souvenir du corps brisé de Christ, et tous ceux qui veulent boire un même breuvage pour le même souvenir de Christ, doivent d’abord êtyre unis à un corps de Christ, c’est-à-dire dans l’Église de Dieu, dont Christ est la tête, et ceci par le baptême. Car, comme Paul lew montre (1 Co 10.21), nous ne pouvons en même temps prendre part au table du Seigneur et à celle des démons. De nême nous ne pouvons avoir part et boire à la fois à la coupe du Seigneur et à celle des démons. C’est-à-dire que tous ceux qui ont communion avec les œuvres mortes des ténèbres n’ont aucune part avec ceux qui sont appelés hors du monde à Dieu. Ceux qui sont étendus dans le mal n’ont popint part au bien. Il devrait et doit donc en être ainsi; celui qui ne partage pas l’appel d’un même Dieu à une même foi, à un même baptême, à un même Esprit, à un même ccorps, en commun avec tous les enfants de Dieu, ne peut non plus être fait un même pain avec eux, comme ce doit être le cas où on veut en vérité rompre le pain selon le commandement de Christ.

Quatrièmement: nous avons été unis sur la séparation. Elle doit se faire d’avec la méchanceté et d’avec le mal que le diable a plantés dans le monde uniquement afin que nous n’ayons pas de communion avec lui et ne courons pas avec lui, participant à la multitude de ses abominations. Dans ce sens, parce que tous ceux qui ne sont pas entrés dans l’obéissance dew la foi, et qui ne sont pas unis à Dieu pour vou;oir faire sa volonté, sont une grande abomination devant lui. Il n’y aura que les choses abominablers qui peuvent croître d’eux, ou qui croîtront vraiment, ou même germeront. Car il n’y a dans le monde et toute la création que bon ou mauvais, croyant et incrédule, ténèbres et lumière, le monde et ceux qui sont hors du monde, le temple de Dieu et des idoles, Christ et Bélial, et aucun des premiers ne peut avoir une quelconque part avec l’autre (2 Co 6.14-16). L’injonction du Seigneur nous est donc révélée, dans laquelle ill nous appelle à être et à devenir séparés du mal afin qu’il veuille être notre Dieu et que nous devcenions ses fils et ses filles (2 Co 6.17). De plus il nous exhorte à nous retirer de Babylone et de l’Égypte terrestre afin que nous ne participions pas à la douleur et à la souffrance que le Seigneur fera venir sur elles. Nous devons en tirer la leçon que tout ce qui n’est pas uni à notre Dieu et à Christ ne peut être qu’une abomination que nous devons fuir et rejeter. Cela inclut toutes les œuvres et tous les services religieux papistes et anti-papistes, les réunions et la fréquentation des églises, les débits de boissons, les affaires civiques, les engagements [pris dans] l’incrédulité et autres choses de ce genre, qui sont très appréciés par le monde mais qui sont pourtant menés en contradiction flagrante avec le commandement de Dieu, conformément à toute l’injustice qui règne dans le monde. Nous nous séparerons de toutes ces choses et n’y prendrons aucune part, car elles ne sont qu’une abomination et la cause de notre haine devant notre Christ Jésus, qui nous a libérés de l’esclavage de la chair et nous a rendus aptes au service de Dieu par l’Esprit qu’il nous a donné. C’est pourquoi nous abandonnerons sans aucun doute les armes chrétiens, diaboliques et violentes, telles que l’épée, l’armure et autres, ainsi que leur utilisation [que ce soit] pour nos amis ou contre nos ennemis en vertu de la parole de Christ : « Ne résistez pas au mal .»

Cinquièmement: concernant les pasteurs dans l’Église de Dieu : le pasteur dans l’Église de Dieu doit, comme Paul l’a prescrit, être quelqu’un qui jouit d’une excellente réputation auprès de ceux qui ne partagent pas la foi. Sa fonction sera de lire, d’exhorter et d’enseigner, d’avertir, de discipliner, d’exclure de l’Église, de diriger la prière pour le progrès de tous les frères et sœurs, de lever le pain lorsqu’il doit être rompu, et de veiller en toutes choses au soin du corps de Christ, afin qu’il soit édifié et développé, et que la bouche du calomniateur soit fermée. Celui-ci sera en outre soutenu par l’église qui l’a choisi, dans le cas où il serait dans le besoin, afin que celui qui sert l’Évangile puisse vivre de l’Évangile comme le Seigneur l’a ordonné. Mais si un pasteur commet un acte nécessitant une sanction disciplinaire, il ne sera jugé que sur la base du témoignage de deux ou trois témoins. Et lorsqu’ils pèchent, ils seront sanctionnés devant tous afin que les autres puissent craindre. Mais s’il arrivait que, par la croix, ce pasteur soit banni ou conduit vers le Seigneur [par le martyre], un autre sera ordonné à sa place dans la même heure, afin que le petit troupeau et le peuple de Dieu ne soient pas détruits.

Sixièmement: concernant l’épée : l’épée est ordonnée par Dieu en dehors de la perfection de Christ. Elle punit et met à mort les méchants, et garde et protège les bons. Dans la Loi, l’épée était ordonnée pour punir les méchants et les mettre à mort, et la même [épée] est [maintenant] ordonnée pour être utilisée par les magistrats mondains. Dans la perfection de Christ, cependant, seul le bannissement est utilisé pour avertir et excommunier celui qui a péché, sans mettre à mort la chair, – simplement l’avertissement et l’ordre de ne plus pécher. Maintenant, beaucoup de ceux qui ne reconnaissent pas [cela comme] la volonté de Christ pour nous demanderont si un chrétien peut ou doit employer l’épée contre les méchants pour la défense et la protection des bons, ou par amour. Notre réponse est unanime : Christ nous enseigne et nous commande d’apprendre de lui, car il est doux et humble de cœur, et c’est ainsi que nous trouverons le repos pour nos âmes. De même, Christ dit à la femme païenne qui a été surprise en adultère, non pas qu’il faille la lapider selon la loi de son Père (et pourtant il dit : « Comme le Père m’a commandé, ainsi je fais »), mais avec miséricorde, pardon et avertissement, de ne plus pécher. Nous devons également adopter cette attitude, conformément à la règle de l’excommunication. Deuxièmement, on demandera si un chrétien doit rendre un jugement dans les disputes et les conflits mondains que les incroyants ont entre eux. Voici notre réponse unanime : Christ n’a pas voulu trancher ou juger entre deux frères dans l’affaire de l’héritage, mais a refusé de le faire. Nous devons donc faire de même. Troisièmement, on demandera, au sujet de l’épée : doit-on être magistrat si l’on est choisi pour cette fonction ? La réponse est la suivante : ils voulaient faire de Christ un roi, mais il s’est enfui et n’a pas considéré cela comme la volonté de son Père. Nous devons donc faire comme lui, le suivre, et ainsi nous ne marcherons pas dans les ténèbres. Car il dit lui-même : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. De plus, il interdit lui-même [l’emploi] de la force de l’épée en disant : « Les princes de ce monde dominent sur eux, etc., mais il n’en sera pas ainsi pour vous. » De plus, Paul dit : « Ceux que Dieu a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, etc. » Pierre dit également : « Christ a souffert (et non régné) et nous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces. » Enfin, on observera qu’il n’est pas approprié pour un chrétien d’exercer la fonction de magistrat pour les raisons suivantes : La magistrature gouvernementale est selon la chair, mais celle des chrétiens est selon l’Esprit ; leurs maisons et leurs demeures restent dans ce monde, mais celles des chrétiens sont dans les cieux ; leur citoyenneté est dans ce monde, mais celle des chrétiens est dans les cieux ; les armes de leur conflit et de leur guerre sont charnelles et ne s’opposent qu’à la chair, mais les armes des chrétiens sont spirituelles et s’opposent aux fortifications du diable. Les gens du monde sont armés d’acier et de fer, mais les chrétiens sont armés de l’armure de Dieu, avec la vérité, la justice, la paix, la foi, le salut et la Parole de Dieu. …

Septièmement: concernant le serment : le serment est une confirmation entre ceux qui se disputent ou font des promesses. Dans la Loi, il est commandé de le faire au nom de Dieu, mais seulement dans la vérité, et non faussement. Christ, qui enseigne la perfection de la Loi, interdit à ses disciples de jurer, que ce soit vrai ou faux, ni par le ciel, ni par la terre, ni par Jérusalem, ni par notre tête, et cela pour la raison qu’il donne peu après : « Car vous ne pouvez rendre blanc ou noir un seul cheveu. Vous voyez donc que c’est pour cette raison que tout serment est interdit : nous ne pouvons pas tenir ce que nous promettons lorsque nous jurons, car nous ne pouvons pas changer [même] la moindre chose en nous. Christ nous a également enseigné la même chose lorsqu’il a dit : « Que votre communication soit oui, oui ; non, non ; car tout ce qui est en plus vient du mal. » Il dit : « Votre discours ou vos paroles seront oui et non. [Cependant], lorsqu’on ne souhaite pas comprendre, on reste fermé au sens. Christ est simplement oui et non, et tous ceux qui le cherchent comprendront simplement sa Parole. Amen.

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