Le seul homme qui a tout pouvoir

[Ceci était publié pour la première fois le 9 décembre, 2018]

« Tout pouvoir m’est donné dans le ciel et sur la terre. »

Ces paroles me semblent être les plus audacieuses, les plus étonnantes qui ne soient jamais tombées des lèvres d’un homme. On nous dit que les onze disciples s’en allèrent en Galilée, sur une montagne où Jésus les avait désignés. Lorsqu’ils le virent, ils l’adorèrent ; mais quelques-uns doutèrent. Jésus s’approcha et leur parla ainsi :

«Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.» (Matthieu 28.18-20)

Qui a prononcé ces mots ? Un paysan juif, un charpentier juif. Vous savez ce que sont les charpentiers. Vous en avez vu beaucoup. Cet homme était un charpentier — un homme pauvre, qui n’avait jamais été instruit dans les écoles. Il a été éduqué dans l’atelier du charpentier. Il a fabriqué des jougs et des charrues, je suppose, et a aidé à construire des maisons, et a fabriqué des boîtes, des coffres et des portes. Certains disaient qu’il était glouton et buveur de vin, qu’il était l’ami des publicains et des pécheurs, qu’il ne tétait pas de bonne compagnie. Certains disaient qu’il était fou, d’autres qu’il avait un démon, d’autres encore qu’il était à l’origine de séditions, d’autres disaient une chose et d’autres en disaient une autre, mais la conclusion générale parmi les gens qui étaient tout le monde — les scribes et les pharisiens, les hommes importants et les chefs des prêtres — était qu’il ne valait pas grand-chose de toute façon.

Quelques personnes l’ont suivi — des pêcheurs, des collecteurs d’impôts et des gens ordinaires — mais voici que cet homme, dont on nous dit parfois qu’il était un homme comme les autres, qui a été traité d’imposteur et de trompeur — qui a finalement été suspendu à une croix entre deux voleurs, mourant pour ces hommes — dit : «Tout pouvoir m’a été donné dans les cieux et sur la terre.»

Pensez-y, c’est un charpentier qui dit cela ! Un pauvre prédicateur, sans chaire, sans salaire, sans paroisse ; un homme qu’on a essayé de tuer ; un homme qui n’était pas bien vu par les meilleures classes de la communauté. Un tel homme dit : «Tout pouvoir m’a été donné» — toute autorité, toute capacité, toute efficacité, tout pouvoir !

Avez-vous déjà pensé au pouvoir qui existe sur terre ?
Il y a le pouvoir du vent. Connaissez-vous quelqu’un qui puisse le contrôler ? Il y a le pouvoir des vagues. Connaissez-vous quelqu’un qui puisse les contrôler ou les maîtriser ? Il y a les forces de la nature, le soulèvement des marées, le gonflement des graines dans la terre, la puissante germination qui couvre les champs d’herbe. Il y a la puissance des nuages. Il y a la puissance de la chaleur qui fait fondre le fer le plus solide qui ait jamais été forgé. Il y a la puissance qui déverse des flots d’en haut. Un centimètre d’eau tombant sur un hectare de terre équivaut à cent tonnes et toute cette puissance se déverse si doucement que nous ne la remarquons pas. Nous ne comprenons pas ce qui se passe. Nous l’appelons une averse. Pensez aux millions d’orbes incandescents qui sillonnent le ciel. Pensez à ce monde qui roule sur sa puissante orbite. Pensez au soleil, qui poursuit son chemin éternel. Pensez à la puissance qui anime ces choses. Tout pouvoir dans l’univers. Tout pouvoir sur les hommes, tout pouvoir sur les démons, tout pouvoir sur tout.

Il avait le pouvoir de se faire rappeler sur la terre.
Des centaines de millions de personnes vivaient alors sur la terre— combien d’entre elles pourriez-vous nommer ? Il y avait des rois et des princes, des empereurs, des philosophes, des poètes. Je ne crois pas qu’un homme ici présent puisse citer douze personnes qui vivaient à cette époque. Que sont-ils devenus ? Vous vous souvenez de lui ? Il avait le pouvoir de faire connaître son nom au public. Le monde ne l’a jamais oublié. Ils ont essayé de le persécuter, mais il n’y a pas un continent où son nom n’est pas connu ; il est plus connu que César. Il est plus connu qu’Alexandre. Il est plus connu que Nebuchadnetsar. Il est plus connu que Washington. Il est plus connu que tous les hommes qui ont vécu depuis que Dieu a créé ce monde. Il avait assez de pouvoir pour cela. Combien de personnes sauront quelque chose de vous cent ans après votre mort ?

Curieux, n’est-ce pas, que l’on se souvienne autant de ce Juif mort ? Des milliers de Juifs ont vécu et sont morts et le monde les a oubliés. Il avait le pouvoir de se faire rappeler.

Il avait le pouvoir de se faire obéir
Nebuchadnetsar était un grand roi. Connaissez-vous quelqu’un qui se soucie de ce qu’a dit Nebuchadnetsar ? Alexandre était un grand conquérant. Connaissez-vous quelqu’un qui se soucie de ce qu’il a commandé ? Napoléon était un grand conquérant. Connaissez-vous quelqu’un qui se soucie de ce que Napoléon a fait ? Il a changé la carte de l’Europe et le visage des gouvernements du monde— qui se soucie aujourd’hui de ses commandements ? Qui se soucie aujourd’hui des commandements de Jésus-Christ ? Comment se fait-il que celui qui a été pendu à une croix romaine il y a deux mille ans, celui qui, nous disent nos amis sceptiques, n’est rien d’autre qu’un juif mort et un charpentier mort— comment se fait-il qu’il ait obéi aujourd’hui ? Il n’y a pas un roi sur terre qui ait autant d’emprise que lui. Il n’y a pas un empereur qui ait jamais vécu et qui ait eu une telle armée pour se plier à ses ordres.

Il avait le pouvoir de se faire des amis
Vous vivez dans ce monde depuis vingt, trente, quarante, cinquante, soixante ans. Combien d’amis vous êtes-vous faites ? Je ne parle pas du nombre de ceux qui viendraient manger un grand dîner si vous le payiez. Je ne parle pas de ceux qui boiraient aussi longtemps que votre argent le permettrait– mais des amis. Je veux dire les personnes qui vous accompagneraient si un policier marchait à l’autre côté. Je veux parler des personnes qui vous prêteraient de l’argent lorsque vous êtes dans une situation difficile et qu’elles ne croient pas qu’elles le récupéreront. Combien traverseraient l’Atlantique pour vous faire plaisir si vous ne pouviez pas payer leur billet ? Combien de personnes mourraient pour vous ? Cela fait deux mille ans qu’aucun homme n’a vu Jésus-Christ. Aucun homme sur terre n’a jamais entendu sa voix. Aucun homme sur terre n’a jamais serré sa main. Personne n’a son autographe. Personne n’a jamais vu son écriture. Personne ne l’a jamais entendu parler, et pourtant il a beaucoup d’amis. Combien d’amis avez-vous ?

Des amis de toutes les nations, de tous les climats, de toutes les couleurs. Des amis de toutes conditions, dans les palais et les huttes, dans les chaumières et les grottes de la terre. Des amis qui creusent dans les mines, des amis qui sèchent leurs filets dans les bateaux de pêche, des amis qui cultivent le sol, des amis qui montent dans les hautes sphères, des amis partout. Des centaines, des milliers, des millions, des dizaines de millions. Comment se fait-il qu’il ait autant d’amis ? Comment se fait-il que celui qui a été pendu entre deux voleurs il y a deux mille ans ait tant d’amis qui ne l’ont jamais vu, qui ne l’ont jamais entendu, et qui pourtant le connaissent et l’aiment ; qui donneraient leur vie pour lui ? qui iraient jusqu’au bout du monde pour lui ? qui donneraient le dernier dollar qu’ils ont ? qui ne comptent rien de cher quand il les appelle ?

Vous dites que c’est un Juif mort, n’est-ce pas ? Je n’ai jamais vu un Juif vivant capable de faire cela. Je n’ai jamais vu un Gentil vivant capable de faire cela. Qu’est-ce que tout cela signifie ? Cela signifie que « tout pouvoir lui a été donc». Cela signifie qu’il a le pouvoir sur le cœur des hommes, qu’il les saisit et les retient par un lien que la terre ne pourra jamais briser.

Il avait le pouvoir de faire vivre ses paroles
Des millions de personnes parlent, parlent, parlent jusqu’à ce qu’elles fatiguent tout le monde, mais personne ne se souvient d’un mot qu’elles ont dit. Des livres ont été écrits et ont péri. Des poèmes ont été écrits, des orateurs ont été enregistrés, mais ils ont disparu. Lui a dit « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas».

Il n’a jamais eu de journaliste pour le Journal de Jérusalem ou la Gazette de Galilée, prenant note de ses paroles pour les imprimer dans le journal du lendemain matin, mais ses paroles sont restées.

Il a parlé à un petit groupe de disciples sur la montagne, et le monde écoute toujours ce qu’il a dit. Un soir, il a dit à Nicodème que «Dieu a tant aimé le monde», et ces mots résonnent dans le monde depuis deux mille ans. Il a parlé à quelques disciples à bord d’un bateau, et ses paroles résonnent depuis lors. Aujourd’hui, les hommes lisent les paroles de Christ dans sept cents langues différentes. De nombreux habitants de la terre peuvent aujourd’hui lire dans leur propre langue l’histoire de Christ et de sa Croix. L’infidèle ne pourra jamais déraciner cela. Il peut se moquer, ricaner et brûler des Bibles, mais «la Parole du Seigneur demeure à jamais».

Tout pouvoir !
Vous n’avez aucun pouvoir sur les vents, mail il pouvait parler aux vents et ils lui obéissaient. Vous n’avez aucun pouvoir sur les vagues, mais il pouvait dire «Paix, tais-toi», et il y avait un grand calme. Vous n’avez aucun pouvoir sur «toutes sortes de maladies», mais lorsqu’il parlait aux malades, il les guérissait. Vous n’avez aucun pouvoir sur les esprits malins, mais il a chassé les démons par sa parole. Vous n’avez aucun pouvoir sur les morts, mais il les a tirés du silence du tombeau et les a fait vivre.

Et celles-ci n’étaient qu’un échantillon de ce qu’il pouvait faire. Il a ressuscité un frère mort ; il va ressusciter votre frère mort. «Tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et sortiront», car il dit, je suis «celui qui vit, et j’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles, amen! et j’ai les clefs de l’enfer et de la mort» (Jean 5.28,29 ; Apocalypse. 1.18).

«Allez dans le monde entier»
Supposons que vous vouliez envoyer un message dans le monde entier. Vous ne pouvez pas le faire sortir de la ville sans payer quelqu’un pour cela ; et quand votre argent s’arrête, le message s’arrête. Il a dit «Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups». Il ne leur a rien promis d’autre qu’une croix. Allez, vous avez la Rome impériale contre vous. Allez, vous avez les idolâtres contre vous. Allez, vous avez les païens et les juifs contre vous. Qu’est-ce que vous avez ? L’histoire d’un homme pendu entre deux voleurs. Qu’avons-nous à faire d’eux ? Pour les Juifs, c’est une pierre d’achoppement et pour les Grecs, une folie. Christ dit «Allez et racontez-le». Et dans tous ces vastes empires où les hommes fléchissaient le genou devant les dieux païens, il n’y a plus aujourd’hui un seul genou fléchi devant Jupiter, Mars ou Vénus, ou n’importe laquelle de ces divinités. Leurs temples sont en ruines. Leurs oracles sont muets. Leurs prêtres ont péri dans la corruption des âges. Mais cette folie de la prédication, qui sauve ceux qui croient, continue à marcher. Aujourd’hui, les paroles de Christ sont allées jusqu’aux extrémités de la terre.

Ce charpentier qui est mort sans aucun ami, à l’exception de quelques pauvres femmes en larmes, abandonné par ceux qu’il avait enseignés, est aujourd’hui reconnu comme Seigneur par un nombre incalculable de personnes dans toutes les nations.

Il y a deux mille ans, une petite compagnie d’une douzaine de personnes s’est assise dans une chambre haute autour d’une table, ils ont mangé du pain et bu d’une coupe, et le Maître a dit «Faites ceci en mémoire de moi». Si vous aviez regardé, sachant que leur chef serait trahi, renié, abandonné de tous, si l’on vous avait demandé «Combien de fois observeront-ils cela ?» vous auriez répondu «Ils ne se reverront plus jamais». Deux mille ans se sont écoulés depuis lors, et il n’y a jamais eu une année sans que quelqu’un n’obéisse à ce commandement ; et aujourd’hui, dans différents pays, dans différents coins de la terre, les gens se rassemblent et, les yeux pleins de larmes et le cœur tendre, prennent la coupe et rompent le pain en mémoire de celui qui est mort sur la Croix du Calvaire. «Tout pouvoir m’est donné au ciel et sur la terre.»

Vous voulez être du côté le plus fort !
Alors, soyez du côté de Christ. Vous voulez être du côté des vainqueurs ; vous voulez être avec les nobles, les pieux et les bons ; c’est la compagnie avec laquelle vous voulez être.

Aujourd’hui, nous pouvons témoigner de sa bonté ; aujourd’hui, nous pouvons glorifier son nom. Et ce sera quelque chose à dire au jour de sa gloire, quand les anges le glorifieront, quand tout le ciel l’adorera— ce sera quelque chose à dire alors, qu’au jour où il a été déshonoré, nous nous sommes tenus à ses côtés ; au jour où il a été rejeté, nous avons souffert avec lui.

— Auteur inconnu

[Il y a quarante ans, l’un de mes cousins avait une presse à imprimer dans un petit bâtiment dans son arrière-cour à Saskatoon. Une des choses qu’il a imprimées était ce traité. Le nom de l’écrivain ne s’y trouvait pas et je n’ai pu en trouver aucune trace ailleurs. J’espère que les autres l’apprécient autant que moi.]

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About Bob Goodnough

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