Le chapitre neuf de l’évangile de Jean dit comment Jésus a guéri les yeux d’un homme aveugle de naissance. Un certain nombre de détails de ce récit sont plus faciles à comprendre si nous voyons comment Jésus a profité de cette occasion pour mettre en scène un piège aux pharisiens.
La salive de Jésus n’avait aucun pouvoir de guérison, pas plus que la poussière des rues de Jérusalem. Mais c’était un jour de sabbat, alors Jésus s’est mis au travail et a fait de la boue, puis il a fait plus de travail en étalant cette pâte sur les yeux de l’aveugle. Ensuite, il a dit à l’homme de descendre la colline et de faire un autre travail en lavant la pâte de ses yeux. Lorsque l’homme est remonté sur la colline, il pouvait voir.
Les pharisiens étaient furieux, comme Jésus savait qu’ils le seraient. «Cet homme n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le sabbat.» «Nous savons que cet homme est un pécheur.»
Ce à quoi l’homme répondit : «S’il est un pécheur, je ne sais, je sais une chose, c’est que d’aveugle que j’étais, maintenant je vois.»
Les pharisiens l’exclurent alors de la synagogue. Les pharisiens jouissaient d’une grande réputation parmi le peuple en raison de leur apparence de sainteté. Mais ils sont tombés dans le piège que Jésus leur avait tendu et ont révélé à tous leur dureté de cœur et leur manque de compassion.
Jésus chercha l’homme et lui dit : «Crois-tu au Fils de Dieu?»
Il répondit : «Qui est-il, Seigneur, afin que je croie en lui?»
Jésus dit : «Tu l’as vu, et c’est lui-même qui te parle.»
Et il dit : «Seigneur, je crois. Et il l’adora.»
Puis Jésus dit a ceux qui lui entourent : «C’est pour un jugement que je suis venu dans ce monde, afin que ceux qui ne voient pas voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.»
Et ceux des pharisiens qui étaient avec lui, entendirent cela et lui dirent : «Sommes-nous aussi aveugles?»
Jésus leur dit : «Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché; mais maintenant vous dites : nous voyons; c’est pourquoi votre péché demeure.»
Il semblait qu’à chaque rencontre, Jésus minait la réputation des pharisiens d’être plus saints que les autres hommes. Faut-il s’étonner qu’ils aient décidé de se débarrasser de ce prédicateur itinérant?
Et c’est ce qu’ils ont fait. Du moins, c’est ce qu’ils pensaient avoir fait. Mais bientôt, ils se sont retrouvés face à des milliers de personnes affirmant que Jésus était vivant et qu’elles avaient trouvé le salut en se confiant à son sang et à sa résurrection.
