Comment se fait-il que les martyrs chrétiens, tout au long de l’histoire de l’Église de Dieu, aient pu affronter la torture et la mort avec tant de sérénité? Certains ont été brûlés sur le bûcher et ont chanté des hymnes, ou exhortés aux spectateurs à se repentir, jusqu’à ce que leur corps soit consumé. D’autres se sont soumis avec joie à des tortures abominables. Comment ont-ils pu le faire?
N’était-ce pas que notre Seigneur se tenait à leurs côtés pour les consoler et les fortifier? «Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.» Apocalypse 2.10.
Dans l’Ancien Testament, nous lisons que trois jeunes hommes hébreux ont été jetés dans une fournaise ardente. Un ange a été vu marchant avec eux dans les flammes et ils en sont sortis complètement indemnes. Dieu ne fait-il pas la même chose pour ses enfants dans le sens spirituel, sous la nouvelle alliance? Le corps peut périr, mais l’âme est indemne. Souvent, il apparaît que l’homme intérieur n’a pas été touché par les souffrances infligées à l’homme extérieur. Voici quelques exemples tirés du Martyrs Mirror.
Hans Haslibacher, juste avant d’être décapité pour sa foi en 1571, a été consolé et fortifié par une vision divine, et a été exhorté à adhérer fermement à la foi qu’il avait acceptée; et que, même s’ils le menaçaient sévèrement, au point de le faire mourir par l’épée, il ne devait cependant pas être terrifié, car le Seigneur serait à ses côtés, et ne souffrait pas qu’il en ressente la moindre douleur.
En 1572, Jan Wouters a écrit ceci après avoir été torturé : «Comprenez-le bien, nous nous en sortons, et cela par celui qui nous fortifie, qui est Christ notre Seigneur, qui combat pour nous, afin que nous gardions la foi, et que nous voyions notre désir sur nos ennemis; et nous pouvons nous réjouir dans nos souffrances, à cause de la victoire que nous obtenons par Christ. Et en luttant ainsi, nous entrons dans le repos. Oui, notre cher Seigneur m’a tellement fortifiée que je n’ai pas été troublée par toutes les tortures. Il me semblait que je pouvais embrasser l’huissier, tant mon cœur était amical envers lui, alors que je n’étais pas encore habillée après le supplice.»
