Écoles publiques : et si la médiocrité est l’objectif?

[Une reprise de l’année dernière.]

Image par Gerd Altmann de Pixabay

Il fut un temps, il y a environ 125 ans, où presque tous les Canadiens savaient lire et écrire correctement; ils pouvaient faire les calculs mathématiques nécessaires à leur vie quotidienne et professionnelle, souvent sans crayon ni papier; ils connaissaient un peu l’histoire du monde et comprenaient le fonctionnement des gouvernements. Il n’en va pas de même aujourd’hui. On dit qu’un élève qui terminait ses études secondaires à l’époque en savait autant qu’un diplômé d’université aujourd’hui. Comment cela s’est-il produit?

Lorsque j’ai commencé à alleer à l’école il y a 75 ans, les écoles étaient déjà passées de l’enseignement de la méthode phonétique à l’enseignement de la lecture à vue. Je lisais déjà depuis plus d’un an, donc cela ne m’a pas empêché de progresser, mais quelques uns ont eu des difficultés. Mes premières années se sont déroulées dans une école d’une salle de classe, où une jeune femme enseignait à un groupe de 30 enfants répartis en 8 années, et elle nous enseignait bien; ce furent les meilleures années de ma vie scolaire.

Puis nous avons déménagé dans une ville plus grande et il y avait désormais deux classes par salle. Les enseignants, du moins la plupart d’entre eux, étaient encore très compétents et maintenaient un bon ordre dans la salle. L’enseignement des mathématiques, de l’orthographe et de la grammaire était très approfondi, et nous étions exposés à des échantillons de la grande littérature du passé, tant en prose qu’en poésie. J’avais beaucoup de temps libre après finissant mes devoirs, donc j’ai lu tous les livres de la petite bibliothèque à deux étagères de l’école.

Mes parents étaient d’une autre époque et pensaient que l’éducation signifiait que je devais réellement apprendre quelque chose. Ma mère a toujours été impliquée, m’aidant à mémoriser les faits mathématiques et m’encourageant de toutes les manières possibles. Elle connaissait toujours mes enseignants et les invitait tous à prendre au moins un repas chez nous pendant l’année scolaire. J’ai compris qu’elle voulait que l’enseignant se sente libre de lui parler si j’avais des problèmes à l’école, ou si je faisais des problèmes!

L’idée circulait déjà que les parents ne savaient pas comment enseigner correctement à leurs enfants et qu’ils devaient laisser l’éducation aux experts : les enseignants. Il m’a semblé que ma mère était immunisée contre ce genre de raisonnement.

Au cours des années qui ont suivi, les manuels et les méthodes d’enseignement ont été modifiés à de nombreuses reprises, suivant chaque nouveau vent de doctrine sur la façon dont les enfants apprennent. Rien de tout cela ne fonctionne aussi bien que les méthodes traditionnelles, mais cela a le grand avantage, du point de vue de l’école, d’exclure les parents. Ils ne comprennent tout simplement pas les nouvelles méthodes d’enseignement. Les enfants non plus, mais cela n’a pas que peu d’importance.

Les écoles sont devenues de plus en plus grandes et les enfants doivent voyager de plus en plus loin pour s’y rendre. De nombreux parents n’ont aucune idée de la personne qui enseigne à leurs enfants. Cela permet également d’isoler les écoles de l’influence des parents.

Martin L. Gross, dans The Conspiracy of Ignorance – The Failure of American Public Schools, explique qu’une diplôme en sciences de l’éducation est le diplôme le plus facile à obtenir. Il ne consiste qu’un ensemble de cours de psychologie populaire. Les futurs enseignants n’apprennent rien sur les matières qu’ils doivent enseigner ni sur la manière de les enseigner.

Lorsque l’on étudie les origines de l’école publique, il devient évident que la situation actuelle correspond à ce qui avait été envisagé dès le départ. L’objectif n’est pas d’éduquer les enfants à penser par eux-mêmes, mais de les endoctriner dans le programme anti-famille et antichrétien de ceux qui se considèrent comme l’élite des penseurs. À l’époque où la plupart des parents pensaient comme le mien, ils devaient faire avancer leur programme très lentement dans les coulisses. Aujourd’hui, tout est beaucoup plus ouvert. Deux enseignements anti-famille sont devenus pratiquement ancrés dans la psyché nationale.

Le premier est que les parents ne sont pas compétents pour enseigner. Pourtant, une étude nationale réalisée il y a quelques années a montré que les enfants scolarisés à la maison obtenaient des résultats beaucoup plus élevés aux tests standardisés que les enfants scolarisés dans les écoles publiques. Il n’a fait aucune différence si les parents n’ont pas terminé leurs études secondaires ou s’ils ont un ou deux diplômes universitaires.

L’autre est que les enfants doivent aller à l’école avec des enfants de leur âge pour apprendre à s’entendre avec les autres. Les parents ne voient-ils pas tout autour d’eux que cela ne fonctionne pas? Les enfants d’autrefois ont mieux appris comment se comporter en compagnie d’autres personnes lorsqu’ils l’apprenaient de leurs parents.

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1 Response to Écoles publiques : et si la médiocrité est l’objectif?

  1. Avatar de France France dit :

    Désinstruction ?? … On traduit des classiques pour enfants français en français plus simple … 🤔…

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