L’humilité : Qu’est-ce que c’est?

Selon le Petit Robert, l’humilité est un sentiment de sa faiblesse, de son insuffisance qui pousse une personne à s’abaisser volontairement en réprimant tout mouvement d’orgueil. Cela inclurait de ne pas se considérer comme meilleur que les autres, que ce soit en raison de l’origine ethnique, du statut économique, de l’éducation ou de toute autre chose qu’on peut prétendre avoir accomplie.

Jérémie 10.23 dit : «Je le sais, Ô Éternel! La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir; ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas.» C’est là le commencement de l’humilité, l’aveu que je suis incapable de moi-même de faire quoi que ce soit de bien.

Lorsque Dieu m’a appelé à la repentance, j’avais le choix : je pouvais rejeter la voix du Saint-Esprit qui me disait que j’étais pécheur, éternellement perdu et incapable de m’aider moi-même; ou je pouvais reconnaître que l’Esprit me disait la vérité. Jusque-là, je m’étais dit que je faisais de mon mieux dans les circonstances actuelles. Maintenant, j’avouais que tous mes problèmes étaient de ma faute, que je ne pouvais blâmer personne d’autre. Sur la base de cette confession du péché, Dieu m’a pardonné et je suis né de nouveau. Mais je reste un être humain et j’ai la très humaine tendance à avoir une haute opinion de moi-même. C’est ce qu’on appelle l’orgueil, et il est enraciné dans mon être même.

L’apôtre Paul a écrit aux Colossiens : «Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui» (Colossiens 2.6). Luc a rapporté les paroles de Jésus : Il leur dit à tous : «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive» (Luc 9.23). Le combat permanent de la vie chrétienne consiste à revenir chaque jour à la croix pour marcher dans l’humilité que nous avons reçue lorsque nous avons cru pour la première fois.

Comment y parvenir? De la même manière qu’au début, en nous soumettant à Dieu. Jacques écrit : «Mais il donne plus de grâce. C’est pourquoi il dit : Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Soumettez-vous donc à Dieu» (Jacques 4.6-7).

La véritable humilité, la soumission à Dieu, nous libère de la culpabilité et de l’esclavage du péché. L’humilité que l’on se fabrique soi-même est une autre forme d’esclavage. Si l’humilité est un travail que je dois accomplir, je sais que j’en viendrai rapidement à croire que je le ferais mieux que les autres. Ainsi, ce que je croyais être de l’humilité devient en réalité de l’orgueil.

Certains versets semblent à première vue suggérer qu’on soit capable de se rendre humble par sa propre force. Les premiers mots de 1 Pierre 5.6 sont : «Humiliez-vous donc.» Si on arrête là, on pourrait croire que l’humilité est un œuvre qu’on doit faire. Mais cette impression change lorsqu’on lit tout le verset «Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable». Notez que l’apôtre ne nous demande pas de nous prendre en main pour nous rendre humbles, mais de permettre à Dieu de nous prendre en main. Adam Clarke commente ce verset : «Ceux qui se soumettent patiemment aux dispensations de la providence de Dieu s’élèvent; ceux qui s’élèvent eux-mêmes sont repoussés par Dieu.»

Ainsi, je crois que les Écritures enseignent partout que l’humilité est le fruit de la soumission à Dieu et non une œuvre de la chair. Cependant, il existe une forme d’humilité, une contrefaçon de la vraie, qui est une œuvre de la chair. Il se peut que des personnes non converties adoptent cette forme pour se convaincre elles-mêmes et convaincre les autres qu’elles marchent avec Dieu. Il se peut aussi qu’un chrétien né de nouveau soit tellement impressionné par la nécessité de l’humilité qu’il ou elle fasse passer une forme d’humilité qu’il s’est fabriqué pour l’humilité authentique de son cœur. Ce n’est pas nécessairement un péché, mais il peut conduire à l’erreur.

L’apôtre Paul a écrit aux Colossiens : «Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course» (Colossiens 2.18). Adam Clarke considère la deuxième partie comme une référence aux prix décernés lors des Jeux olympiques de l’époque, de sorte que l’apôtre dit «vous avez gagné le prix, ne laissez personne vous le voler». Quant à la première partie, il y voit une allusion aux esséniens, «qui étaient remarquablement stricts et pieux, passaient la plus grande partie de leur temps dans la contemplation de l’Être divin, s’abstenaient de toute satisfaction sensuelle, et affectaient de vivre la vie des anges sur la terre».

Y a-t-il une meilleure description de l’humilité que ces mots : «le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance» (Galates 5.22)?

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