La croix n’est pas le rhumatisme ; elle n’est pas synonyme d’un malheur quelconque que nous aurions à supporter, soit maladie, soit faiblesse particulière. Nous aidons à mal comprendre la croix du chrétien en voulant appeler «croix» chacune de nos souffrances personnels.
La croix de Christ, comme il est dit en Philippiens 2, était le prix de son obéissance entière, le résultat extrême de son amour. Christ, qui aurait bien pu se défendre autrement contre les hommes n’a rien fait que d’aimer ; voilà la cause et le sens de sa croix.
Pour le chrétien, la croix ne peut être que la même chose, le résultat de son amour et de son obéissance dans un monde rebelle, qui n’aimera pas le serviteur plus qu’il n’a aimé son Maître.
– extrait de Principes et Doctrines Mennonites, Pierre Widmer et John Howard Yoder, Publications Mennonites, Montbéliard et Bruxelles, 1955