Il y a un an et demi, un jeune homme qui avait purgé une peine pour vol à main armée a comparu devant le cour pour expliquer qu’il avait appris sa leçon. Il a dit qu’il avait appris la nécessité d’arrêter et de réfléchir pour envisager les conséquences avant de faire quelque chose. «J’ai appris à distinguer entre le bien et le mal,» a-t-il témoigné.
Il y a deux semaines, la fiancée de ce jeune homme, mère de ses deux petits enfants, a disparu. Quelques jours plus tard, un sac contenant son corps démembré a été retrouvé sous un pont. Le jeune homme qui avait supposément appris à distinguer entre le bien et le mal a été inculpé pour son meurtre. Qu’est ce qui s’est passé?
Il y a une bête à l’intérieur de chacun de nous qui ne peut pas être apprivoisé. Le plus souvent elle se montre par les paroles, parfois des choses beaucoup plus horribles arrivent. Jacques écrit:
La langue aussi est un feu ; c’est le monde de l’iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la géhenne. Toutes les espèces de bêtes et d’oiseaux, de reptiles et d’animaux marins, sont domptés et ont été domptés par la nature humaine ;mais la langue, aucun homme ne peut la dompter ; c’est un mal qu’on ne peut réprimer ; elle est pleine d’un venin mortel. Par elle nous bénissons le Seigneur notre Père, et par elle nous maudissons les hommes faits à l’image de Dieu. De la même bouche sortent la bénédiction et la malédiction. Il ne faut pas, mes frères, qu’il en soit ainsi. (Épître de Jacques 3.6-10).
L’apôtre Paul a écrit : «Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair» (Romains 7.18). Aucun thérapie de modification du comportement ne pourra jamais maîtriser pleinement cette bête. Il faut qu’elle meurs.
Voilà pourquoi Jésus a dit : «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive» (Luc 9.23). Autrement dit, si nous voulons être des disciples de Jésus-Christ, nous devons renoncer chaque jour aux inclinations de cette bête intérieure et les clouer à la croix. Paul dit la même chose quand il écrit : «Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez» (Romains 8.13).
La nouvelle naissance est le résultat de la mort de cette bête intérieure, pour être remplacé par une nouvelle vie, qui ne soit pas animée, ou en harmonie avec, les forces de l’enfer, mais celui qui est animé par l’Esprit Saint et en harmonie avec les puissances des cieux. Voici encore les paroles de Paul : «J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi»(Galates 2.20).
La bête n’est jamais complètement mort. Voilà pourquoi Jésus a parlé de la nécessité de nous charger chaque jour de notre croix. Cela ne signifie pas une nouvelle naissance quotidienne ; le Saint-Esprit ne nous laisse pas si facilement. Il peut arriver qu’un chrétien fasse et dise des choses par moments qui indiquent l’influence de la bête intérieure ; si quelqu’un d’autre a été blessé le Saint-Esprit demandera au chrétien de réparer les torts qu’il a causés. Personne ne devrait jamais avoir à se demander qui a le contrôle de la vie de quelqu’un qui se dit chrétien.