Au moment où éclata la Révolution, et où tout fut jeté en bloc au creuset d’où sortit un monde nouveau, les Anabaptistes devaient inévitablement attirer l’attention des forcenés de la fièvre égalitaire.
Après une démarche de délegués anabaptises le Comité de Salut Public addressa la lette suivante aux corps administratifs le 19 août 1793:
« Les Anadbaptistes de France, citoyens, nous ont député quelques-uns d’entre eux pour nous représenter que leur culte et leur morale les interdisaient de porter les armes, et pour demander qu’on les emplyât dans les Armées à tout autre service.
Nous avons vu des cœurs simples en eux, et nous avons pensé qu’un bon gouvernement devait employer toutes les vertus à l’utilité commun. C’est pourquoi nous vous invitons d’user envers les Anabaptistes la même douceur qui fait leur caractère, d’empêcher qu’on les persécute, et de leur accorder la service qu’is demanderont dans les Armées, tel que celui des pionniers et celui des charrois, ou même de permettre qu’ils s’acquittent de ce service en argent.
Signé au registre : Couthon, L. Carnot, Hérault, Saint-Just, Thuriot, Robespierre »