L’éthique est ensuite nécessairement apologétique. Mais cela ne doit pas être pris dans le sens habituel, de défense et démonstration de la vérité chrétienne, c’est-à-dire une opération intellectuelle. L’apologie qui ne peut en réalité être conduite par l’homme, est celle dont il est question dans Matthieu 5.16 : « que votre lumière brille devant les hommes afin qu’ils voient vos bonnes œuvres et qu’ils glorifient votre Père ». C’est-à-dire que les œuvres faites en vertu, en conséquence de l’éthique doivent apparaître à la lumière de Jésus-Christ comme des véritables bonnes œuvres. Le monde est incapable de voir par lui-même ces bonnes œuvres, il ne peut le faire que par cette illumination, et il faut que nos œuvres proviennent si directement de l’action de Jésus-Christ en nous qu’elles en soient illuminées pour le monde.
-Jacques Ellul