Je faisais du bénévolat à la banque alimentaire et ce jour-là, j’enregistrais ceux qui n’étaient jamais y venus auparavant. Deux cas sont restés gravés dans ma mémoire.
L’une était une jeune femme belle et bien élevée. Un jeune homme était tombé amoureux d’elle et lui avait dit qu’il l’aimerait pour toujours. Elle avait emménagé avec lui. Puis vint le jour où elle l’informa qu’elle était enceinte. Celui qui a promis de l’aimer pour toujours a disparu et elle n’avait aucune idée de ce qui est devenu de lui.
Après elle vint un homme, pas vraiment vieux, pas vraiment pauvre, essayant juste de tenir sa tête droite et mener une vie honnête. Son épouse et lui possédaient leur propre maison et disposaient de revenus suffisants pour subvenir à leurs besoins. Mais maintenant, le partenaire de leur fille l’avait abandonnée et elle était rentrée chez elle avec ses deux petits enfants.
De tels histoires tristes se répètent de jour en jour. Il y a bien trop de jeunes filles qui n’ont jamais appris comment un foyer heureux peut être bâtit. Dans trop de cas, elles n’ont même pas vu un foyer heureux et durable dans leur entourage. La cohabitation et même le mariage se fait trop à la légère. Les cœurs sont brisés, mais aucune leçon est retenue.
Dans son conte, le petit chaperon rouge, Charles Perrault a tenté d’enseigner qu’il n’y a pas de fin heureuse lorsqu’une jeune femme se couche avec un loup. Malheureusement, les contes de moralité ne sont pas bien reçus de nos jours.
En parlant des loups, Perrault a écrit :
Il en est d’un humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles jusqu’à dans les maisons, jusqu’à dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux.