J’habite en Saskatchewan, dans les vastes prairies du Canada, un paysage semi-désert. Les précipitations sont rarement abondantes. Les plantes et les arbres indigènes prospèrent dans ces conditions. Ils vont presque en dormance pendant des périodes sans pluie, puis éclatent dans une verdure vibrant dès que tombe la pluie.
Job 14.8-9 décrit le pouvoir vital de l’eau :
Quand sa racine a vieilli dans la terre,
Quand son tronc meurt dans la poussière,
Il reverdit à l’approche de l’eau,
Il pousse des branches comme une jeune plante.
Le monde n’est-il pas un désert spirituel, où il y a peu de chose pour nourrir et faire revivre l’âme? C’est ainsi que David a décrit sa vie dans le Psaume 63 :
O Dieu ! tu es mon Dieu, je te cherche ;
Mon âme a soif de toi, mon corps soupire après toi,
Dans une terre aride, desséchée, sans eau.
(verset 2)
Où vont les grenouilles quand les flaques d’eau s’assèchent? Nous n’avons pas entendu de grenouilles pendant tout le printemps, mais maintenant que la pluie est tombée et qu’il y a encore de l’eau dans ces mares, nous entendons chaque soir un grand chœur de chants de grenouilles.
Avons-nous, les chrétiens, la possibilité, même le devoir, de faire chanter de joie le monde autour de nous? N’est-ce pas ce que Jésus disait en Jean 7.38?
Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture.
Laissons couler donc l’amour, la vérité et la compassion. Mais puissent-ils être seulement l’amour, la vérité et la compassion qui viennent de l’Esprit-Saint. Le monde a déjà assez de leurs contrefaçons.