Il est possible que la contemplation de la cruauté ne nous rende pas humanitaires mais cruels ; que la réitération du mal de notre condition spirituelle fera une sorte que nous en consentons.
— Lionel Trilling
Appliquons l’observation de Trilling à nous les chrétiens, sur le plan personnel, ou en tant que famille, assemblée ou même au niveau national. Nous avons pensé savoir où nous allions, mais nous nous retrouvons dans une impasse. Nous ne savons pas comment nous y sommes arrivés et nous n’avons aucune carte pour nous indiquer la sortie. Beaucoup de solutions possibles nous viennent à l’esprit, nous en avons essayé certaines, mais elles ne nous ont pas conduit à une sortie.
Nous y restons donc dans notre affliction. Il n’y a plus que nous puissions faire. Il y a biens des souvenirs d’être une fois sur une route avec une idée claire d’où nous allions. Ou sont-ils seulement des rêves ?
Saul de Tarse s’est trouvé dans une telle situation, mais il n’y est pas resté longtemps. Il a demandé : « Seigneur, que veux-tu que je fasse? » Et le Seigneur lui a dirigé dans la bonne voie, un pas à la fois.
Il fera la même chose pour nous si nous lui posons la même question et sommes bien disposés à lui suivre, un pas à la fois.