Lorsque nous vivions en Ontario, il arrivait de temps en temps que quelqu’un que je venais de rencontrer me demandât quel genre de mennonite j’étais. « Votre église autorise-t-elle les voitures? L’électricité? Le téléphone? »
Je savais que ces questions se posaient parce qu’il y avait au moins 25 saveurs de mennonites dans un rayon de 100 km de l’endroit où nous vivions et beaucoup d’entre elles se préoccupaient des questions de cette nature. J’aurais volontiers évité ces questions, car je ne voyais pas ce qu’elles avaient à voir avec le fait d’être chrétien, ce qui devrait être la partie la plus essentielle d’être mennonite.
Les gens étaient curieux et ne savaient pas par où commencer. Il était si facile de répondre aux questions qui ne menait nulle part, ne laissant le questionneur mieux informé que lorsqu’il a commencé et me laissant avec le sentiment que je n’avais rien dit de vraiment utile.
Ce que je voulais dire, c’est que la façon dont nous utilisons les choses à notre disposition dans ce monde peut révéler quelque chose sur notre relation avec Dieu. Mais établir des règles sur les choses donne à un groupe une impression extérieure d’unité, mais ne garantit pas qu’ils aient une relation avec Dieu. Cela ne garantit même pas que les membres se fassent confiance les uns aux autres; malheureusement, l’unité n’est souvent apparente qu’aux étrangers.
Ce que je voulais dire, c’est que l’essence du christianisme est d’être remplie d’amour, de joie, de paix et d’autres qualités décrites comme le fruit de l’Esprit. Pour ce faire, il est souvent nécessaire d’éviter les choses qui nourriront notre orgueil. L’orgueil est une chose sournoise qui essaie d’entrer dans nos vies de tant de routes qu’aucune quantité de règles ne pourrait les barrer toutes. Nous devons chacun vaincre l’orgueil au niveau personnel.
Ce que je voulais dire, c’est que l’élaboration de règles fournit un terrain fertile pour penser que je fais mieux que les autres à suivre les règles. Cela nourrit mon orgueil et une attitude critique et méfiante envers les autres. Ce serait aller dans la mauvaise direction.
Qu’aurais-je dû dire? Que dirais-tu? Quelles sont vos questions sur le fait d’être mennonite?