Où est le roi des Juifs qui vient de naître?

Nous avons vu son étoile

Numéro 5 des articles au sujet de la prophétie

À la naissance de Jésus, les mages d’Orient, observateurs d’étoiles, ont vu un spectacle étonnant. Ils avaient connaissance d’une vieille prophétie juive selon laquelle une étoile apparaîtrait (Nombres 24.17) et que ce signe céleste indiquerait la naissance d’un roi particulier. Ils se sont donc dirigés vers Jérusalem. Où trouverait-on un roi des Juifs? Ils sont allés jusqu’au sommet, demandant au roi Hérode lui-même : «Où est le roi des Juifs qui vient de naître?»

Mauvaise idée. Hérode a voulu savoir quand l’étoile était apparue, puis il s’est renseigné sur le lieu, et a procédé à l’extermination de tous les bébés de moins de deux ans dans cette région. Il ne voulait pas céder son royaume à un nouveau venu.

Lorsqu’il était sur terre, Jésus a parlé à plusieurs reprises du Royaume de Dieu, mais les gens ne le comprenaient pas. Ils voulaient tellement un David ou un Charlemagne pour conquérir leurs ennemis. Mais Jésus n’a jamais fait campagne pour un trône, ni même pour une place au gouvernement ou au Sanhédrin. Un jour, alors qu’une foule enthousiaste essayait de le coincer pour devenir roi, il leur a échappé. (Jean 6.15)

Les dirigeants juifs n’ont tout simplement pas compris. «Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards. On ne dira point : Il est ici, ou : Il est là. Car voici, le royaume de Dieu est au milieu de vous.» Luc 17.20-21

Malgré tout, ils s’inquiétaient de voir Jésus jouer un jour son rôle dans le royaume d’Israël. Ils ne savaient pas qu’il avait déjà refusé d’avoir le monde entier pour royaume. Satan s’était approché de lui dès le début de son œuvre et lui avait fait cette offre spectaculaire : «Le diable, l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi.» Luc 4.5-7

Debout sur cette montagne, Jésus aurait-il vu la grande dynastie chinoise de l’époque, le palais de l’empereur japonais, le royaume inca et combien d’autres, en plus de l’Empire romain. Pouvait-il voir seulement ce qui existait alors, ou pouvait-il même se projeter dans l’avenir et voir le roi Charlemagne, l’Empire ottoman, la puissance de l’Espagne, l’empire austro-hongrois, la splendeur du Roi-Soleil dans son palais de Versailles, la cour du roi Aurhur ou la Grande-Bretagne lorsqu’elle régnait sur les flots, les tzars russes, les États-Unis à l’époque de Camelot? Les a-t-il vus aussi?

Mais Jésus a refusé catégoriquement. «Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.» Verset 8.

Jésus pouvait-il se projeter dans l’avenir et voir le rejet, la croix, la honte, lorsqu’il a refusé l’offre de Satan?

Lorsque Jésus est entré à Jérusalem pour la dernière fois, à l’occasion de la fête de la Pâque, les scribes et les pharisiens ont observé d’un œil jaloux les foules qui se pressaient autour de lui, l’accueillant comme un roi et déposant des branches de palmier sur son passage. Ils ont compris qu’un seul mot de sa part suffirait. Il suffit de lever le bras et de crier à la foule : «L’heure est venue, affranchissons-nous de Rome», pour que tous ces gens se rallient à lui.

Ils se souvenaient des miracles qu’il avait accomplis; ils avaient vu les morts ressusciter. Si Jésus utilisait son don miraculeux à des fins militaires, même la puissance de Rome serait anéantie. Ils ont peut-être murmuré les uns aux autres que «s’il s’érige en roi, les Romains enverront les troupes et nous anéantiront», mais le croyaient-ils vraiment? Ou bien ce raisonnement était-il motivé par la peur?

Ils savaient à quoi s’en tenir avec Jésus. Il les avait qualifiés de «aveugles conducteurs des aveugles». À leur tour, ils avaient fait savoir à tous qu’ils pensaient que Jésus était un imposteur — un fils du diable, même. Pourtant, il devait y avoir un doute tenace, des questions inavouées sur tous ces miracles. Et ressusciter les morts? Et s’il s’emparait du trône? Que nous arrivera-t-il?

Jésus n’avait-il pas raconté la parabole de la vigne, comment la terre avait été louée à des hommes qui n’étaient pas fidèles (Matthieu 21.33-41) : «Il fera périr misérablement ces méchants?» Et la parabole des talents, où quelqu’un, dans le passé, avait été établi comme roi, mais ses citoyens ne voulaient pas qu’il règne sur eux. Le nouveau roi est allé chercher du renfort auprès de ses supérieurs et, à son retour, qu’a-t-il fait? L’un de ses premiers ordres fut : «Amenez ici mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence.» (Luc 19.12-27)

Lorsque Jésus a été amené devant Ponce Pilate et accusé d’être le chef d’une rébellion contre Rome, Pilate lui a demandé sans ambages : «Es-tu le roi des Juifs?». (Luc 23.3). Jésus a répondu : «Mon royaume n’est pas de ce monde; si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs se battraient pour me sauver des Juifs (qui veulent me voir mort); mais maintenant mon royaume n’est pas d’ici.» (Jean 18.36)
Note : Cela est ma paraphrase. S.v.p., lire les versets 28 à 36 pour connaître l’ensemble de l’échange entre Jésus et Pilate.

À ce moment-là, Pilate savait que Jésus ne représentait pas une menace pour Rome et voulait le relâcher, mais les chefs juifs ne l’entendaient pas de cette oreille et Pilate, pour éviter un soulèvement, a cédé à leurs exigences. Au mépris des chefs juifs, Pilate a même fait apposer sur la croix de Jésus un écriteau disant : «Le roi des Juifs».

Des siècles plus tard, les idées sur son Royaume, où il se trouve et/ou va se trouver, continuent de circuler. Des tonnes de livres ont été écrites, citant tel ou tel érudit, et ces enseignants veulent bien faire, mais ils ont tendance à se contenter de construire sur la pensée de l’autre. Puis le temps prouve que les savants ont tort et les eaux se troublent à nouveau. Un autre enseignant biblique propose un autre livre, une autre explication claire de ce qui attend ce monde, et une nouvelle vague déferle sur les cercles évangéliques. L’idée que Jésus viendra un jour comme un autre Charlemagne, le héros conquérant qui établira son royaume et obligera les gens à suivre les règles, a un certain attrait magnétique. Le hic est que ce scénario ne correspond pas du tout aux exemples et enseignements que Jésus nous a donnés.

Christine Goodnough

Avatar de Inconnu

About Bob Goodnough

Vivre aujourd'hui à la lumière de l'histoire et de l'éternité
Cette entrée, publiée dans Apologétique, prophétie, est marquée , , , , , , . Mettre ce permalien en signet.

1 Response to Où est le roi des Juifs qui vient de naître?

  1. Avatar de Joël Joël dit :

    Ce qui a été préparé pour nous est si beau qu’on ne peut même pas l’imaginer me disais un vieux prêtre …je veux bien le croire…

    J’aime

Répondre à Joël Annuler la réponse

Ce site utilise Akismet pour réduire le pourriel. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.