Un marteau n’est pas un outil d’évangélisation

Il y a un dicton qui dit que si l’on n’a qu’un marteau dans sa boîte à outils, beaucoup de choses qu’on voit ressemblent à des clous. J’ai rencontré des gens comme ça qui voulaient partager l’Évangile. Ils martèlent leur message : «Tu es un pécheur! Tu vas finir en enfer! Tu dois naître de nouveau!» Tout cela est peut-être vrai, mais le martèlement du marteau fait passer le mauvais message et les gens apprennent à éviter ce type d’évangéliste. Ce n’était pas la façon dont Jésus faisait les choses.

Dans le récit de la femme prise en flagrant délit d’adultère au chapitre 8 de l’évangile de Jean, il y a un petit détail intriguant. Il est mentionné à deux reprises que Jésus écrivit sur la terre. Cela semble avoir un rapport avec le fait que les accusateurs de la femme sont partis l’un après l’autre, du plus âgé au plus jeune.

Certains ont supposé que Jésus écrivait les péchés des accusateurs. Je doute que cela ait été nécessaire. Ces hommes étaient des scribes et des pharisiens, des hommes ayant une connaissance approfondie des Écritures. Ils se sont certainement souvenus des paroles de Jérémie : «Toi qui es l’espérance d’Israël, Ô Éternel! tous ceux qui t’abandonnent seront confondus. — Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils abandonnent la source d’eau vive, l’Éternel.» (Jérémie 17.13).

Avoir son nom écrit sur la terre serait le contraire de l’avoir écrit dans les cieux. Les accusateurs de la femme auraient été surpris que Jésus les connaisse tous par nom, et encore plus qu’il connaisse leur âge, en écrivant leur nom du plus âgé au plus jeune. Cela leur a fait soupçonner qu’il connaissait également la nature exacte de leur péché et ils ont pensé qu’il valait mieux échapper à la présence d’un tel homme.

Pensons donc à la femme accusée. Elle a péché, elle le savait. Elle se retrouve seule avec un homme qui avait silencieusement semé la peur dans le cœur de tous ses justes accusateurs. Qu’allait-il lui dire?

Il ne l’a pas condamnée, il l’a pardonnée, il l’a libérée. C’est toujours la voie de Jésus : le jugement pour ceux qui se croient justes, la miséricorde pour ceux qui se savent pécheurs.

Blaise Pascal écrivit : «La conduite de Dieu, qui dispose toutes choses avec douceur, est de mettre la religion dans l’esprit par des raisons, at dans le cœur par la grâce. Mais de la vouloir mettre dans l’esprit et dans le cœur par la force et par les menaces, ce n’est pas y mettre la religion, mais la terreur.»

Et ainsi : «Les hommes ont mépris pour la religion; ils en ont haine et peur qu’elle soit vraie. Pour guérir cela, il faut commencer par montrer que la religion n’est pas contraire à la raison; vénérable, en donner respect; la rendre ensuite aimable, faire souhaiter aux bons qu’elle fût vraie; et puis montrer qu’elle est vraie.
Vénérable, parce qu’elle a bien connu l’homme; aimable, parce qu’elle promet le vrai bien.»

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1 Response to Un marteau n’est pas un outil d’évangélisation

  1. Avatar de France France dit :

    C’est bien vrai .. 🌾🤔..

    J’aime

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