Beaucoup de ceux qui sont en faveur du service militaire sont d’accord pour dire que la guerre est répugnante. Pourtant, ils pensent que l’on ne peut refuser le combat lorsque la sécurité nationale est en danger. Ces gens croient qu’il faut être généreux et savoir pardonner dans la cie privée, mais qu’en temps de guerre, il faut remplir son devoir de citoyen.
Un non-résistant ne peut se sentir à l’aise dans ce genre de raisonnement. Il part d’une perspective entièrement différente ; il se demande : «Qu’est-ce qu’un chrétien?» Puis il tente de faire face aux problèmes en tant que chrétien.
Une petite histoire qui nous vient du Moyen-Age aidera peut-être à illustrer la position du chrétien non-résistant. Un dimanche, un paysan se promenait sur la terre qu’il cultivait lorsqu’il eut la surprise de rencontrer son évêque, homme fort honorable, mais qui ce jour-là chasait le lapin. Le paysan osa faire une rémarque :
— «Je suis surpris que Monseigneur aille à la chasse un dimanche.»
— «Je ne chasse pas en tant qu’évêque», répondit l’évêque ; «je chasse en tant que prince».
Le paysan se gratta la tête et répondit : «Si le diable attrape le prince, qu’est-ce qui arrivera à l’évêque ?»
Le chrétien non-résistant croit qu’il ne peut faire en tant que citoyen ce qu’il ne pourrait faire en tant que chrétien.
J.C. Wenger, L’évangile de paix, © «Les Cahiers de Christ Seul» Montbéliard 1982
A reblogué ceci sur Missionnaire anabaptisteet a ajouté :
Puissions-nous tous comprendre que nous ne pouvons pas avoir deux visages ou deux citoyennetés: nous sommes ou bien terrestres (esclaves de Satan) ou bien citoyens du ciel. Nous ne pouvons pas mener deux vies parallèles.
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