Regarder les vêtements comme signe de son position dans la société n’est pas une chose nouvelle. En fait, il y a quelques siècles, il y avait des lois pour définir quels vêtements on pourrait porter selon son position dans la société. Elles étaient appelés lois somptuaires, et ils ont permis de discerner instantanément si quelqu’un était prêtre, évêque, duc, chevalier ou paysan. Il y avait une impulsion morale, ou religieuse, derrière ces lois, un désir d’éviter les vêtements coûteux ou voyantes. Cependant, les gens au sommet de la pyramide pourrait porter des choses interdites aux classes inférieures. Soie et pourpre, par exemple, étaient interdits à la plupart des gens.
Au même temps, il y avait certaines règles de conduite. Si on rencontrait quelqu’un sur la rue d’un statut plus élevé, on a dû enlever son chapeau. On pouvait tutoyer ses égaux, et ceux de moindre statut, mais ceux d’un statut plus élevé devaient être abordées avec le plus respectueux «vous».
Au moment où les Quakers sont survenus dans le 17ème siècle, les lois somptuaires n’étaient plus en vigueur en Angleterre, mais le désir des gens de garder leurs prérogative n’a pas changé. Les Quakers ont décidé qu’ils porteraient tous la même style de vêtements, quel que soit leur métier ou leur poition sociale. Ils ont déclaré qu’ils ne retiraient pas leur chapeau pour personne, et ont adopté un style à larges bords pour souligner le point. Ils ont également choisi de tutoyer tout le monde.
Vers la fin du 17e siècle, Jacob Amman, le chef spirituel des Mennonites en Alsace, a décidé que les Mennonites avaient glissé trop loin en suivant les modes du monde. Il a imposé des règles strictes à propos de la coupe de vêtements, plus ou moins selon le style traditionnel des paysans alsaciens. Ceci a provoqué une séparation d’avec les Mennonites de la Suisse et le groupe d’Amman est devenu connu comme Amish.
Beaucoup de Quakers et Amish ont émigré vers la Pennsylvanie et la similitude de leurs perspectives les ont valu le sobriquet de «plain people». De nos jours les Quakers ont abandonné les vêtements simples, mais il y a une variété ahurissante de groupes Mennonites et Amish «plain», chacun avec leur propre ensemble de règles régissant le coupé de vêtements qu’ils peuvent porter. Les différences entre les groupes sont souvent très mineur, mais ils sont strictement appliquées.
En 1697, peu de temps après la division Amish, Gerhard Roosen, un ancien de l’église Mennonite de Hambourg, en Allemagne, a écrit les mots suivants à ceux qui étaient concernés :
«Je suis sincèrement peiné que vous avez été tellement perturbé par ceux qui pensent hautement d’eux-mêmes, et qui font des lois sur les choses qui ne sont pas exigés dans l’Évangile. S’il avait été spécifié dans les lettres apostoliques comment un croyant devrait être habillé, ou s’il pourrait aller dans tel ou tel pays, et cela a été désobéi, puis ceux-ci auraient quelque chose de quoi parler; mais il est plus contraire à l’Évangile de fixer la conscience à un modèle de chapeaux, des vêtements, des bas, des chaussures, ou le les cheveux de la tête (Colossiens 2: 14-18), ou de faire une distinction dans quel pays on vit; et ensuite, pendant on à entrepris l’application de ces règlements en punissant avec l’interdiction tous ceux qui ne les acceptent pas, et d’expulser de l’église comme levain tous ceux qui ne veulent pas éviter les personnes punies, bien que ni le Seigneur Jésus dans son Évangile, ni les saints apôtres nous ont lié aux choses externes, ni l’ont jugé utile de fournir de tels règlements et lois. Je suis d’accord avec ce que l’apôtre Paul nous dit dans Colossiens 2 (verset 16) que le royaume des cieux, ou le royaume de Dieu, n’a pas obtenu par le manger ou la boire, ni dans tel ou tel style de vêtements, à laquelle choses externes notre Sauveur ne nous oblige pas.
Je tiens qu’il est correct d’adapter la manière de se vêtir aux coutumes actuels de notre environnement, mais il est raisonnable que nous nous abstenons de luxe, de l’orgueil,, et des convoitises mondaines charnels (1 Jean 2, versets 16, 17), et de ne pas immédiatement adopter la dernière mode des vêtements, ce qui est certainement quelque chose à être repris, mais quand il est devenu d’usage commun, puis il est honorable à suivre cet usage commun, et à marcher dans l’humilité.
La Sainte Écriture doit être notre guide; pour cela, nous devons céder à elle, ne pas courir en avant, mais suivre, avec de la soin, la peur, et le regret, car il est dangereux d’entrer dans le jugement de Dieu et de lier ce qui n’est pas lié dans le ciel.»
Bonjour,
Merci pour votre article qui explique l’importance des vêtements dans l’histoire.
Personne ne connait (trop peu de personnes connaissent) cette partie de l’histoire et ces dernières années, les pauvres, les riches, les pasteurs, les paysans comme les ingénieurs ou les médecins, les jeunes et les vieux s’habillent tous la même chose : en jean’s.
Il ne reste que dans le cadre du travail, les robes pour homme dans plusieurs métiers ou encore les vêtements de protection ou résistant pour certains travaux. Mais c’est toujours dans le cadre du travail. Ou alors du sport et d’autres particularismes qui ne démarquent pas des riches ou des pauvres etc.
Et quelques chrétiens qui donnent plus d’importance aux vêtements que les ‘gens du monde’. Les gens du monde qui ne savent pas l’histoire des vêtements ne peuvent pas comprendre l’importance que plusieurs chrétiens donne aux vêtements. Les ‘nouveaux chrétiens’ qui n’ont pas été enseigné par leur famille ne le savent pas non plus.
Ces informations sont très importantes pour comprendre pourquoi plusieurs chrétiens donnent de l’importance aux habits, alors que d’autres chrétiens ne font pas du tout attention à leur habits.
Merci encore.
Soyez béni
BA
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Merci pour ces pensées très pénétrantes. Selon mon avis, les églises qui formulent les règles vestimentaires pour leurs fidèles courent le danger d’enseigner (volontairement ou non) que l’assurance du salut se trouve en portant les vêtements corrects. Par contre, les églises qui laissent passer les vêtements du dernier mode, ou les vêtements immodestes, courent le danger d’enseigner (volontairement ou non) que d’être chrétien n’a rien à faire avec la manière dont on vit dans ce monde.
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