À l’époque où nous vivions dans le sud-ouest de l’Ontario, nous avons voyagé vers la Saskatchewan tous les deux ans. Ce fut un voyage de 3,000 km et cela a pris 3 jours dans chaque sens. Les deux premiers jours, nous sommes partis tôt le matin et nous avons mangé chez les restos fast-food pour gagner du temps. Lorsque nous faisons des arrêts pour acheter de l’essence nous avons au même temps acheté des boissons gazeuses et des collations pour nous soutenir pendant les heures sur la route. Le troisième jour, nous étions tous lassés de la restauration rapide et la malbouffe et nous nous sommes permis un vrai repas dans un vrai restaurant.
Nous aimons toujours la restauration rapide et la malbouffe, plus que serait bon pour notre santé. Mais nous savons qu’on ne peut pas vivre tout le temps sur un régime alimentaire comme ça. Même les restos fast-food annoncent maintenant des ingrédients frais avec moins d’additifs.
L’amour pour la restauration rapide et la malbouffe entre aussi dans le domaine spirituel. Beaucoup de chrétiens sont attirés par une nourriture spirituelle de saveur relevé et ne se concernent pas trop à sa valeur nutritive ou les additifs inconnus qu’elle pourrait contenir. Avec le temps, beaucoup, surtout les jeunes, se lassent du christianisme fast-food. Leur faim n’étant pas satisfait, ils concluent que cela est tout ce qu’il y a dans le christianisme et ils allaient chercher ailleurs quelque chose qui satisfera leur faim. Et ils continuent à chercher dans tous les mauvais endroits. Quelques-uns cherchent la nourriture solide dans la Parole de Dieu et en la communion de ceux qui prennent la vie chrétienne au sérieux.
Une partie de la faute pour le problème des chrétiens souffrant de malnutrition incombe à ceux qui devraient fournir la nourriture spirituelle. Les prédicateurs doivent passer moins de temps à étudier la psychologie et plus de temps dans une étude approfondie de la Parole de Dieu, moins de temps à essayer d’adapter les méthodes de marketing à l’évangélisation et plus de temps dans la prière, moins de temps à essayer d’attirer des nouvelles personnes à l’église et plus de temps de nourrir les âmes de ceux qui sont déjà là.
Ce dernier point peut sembler contre-intuitif ; nous sommes dans une ère post-chrétienne et les communautés où nous vivons doivent être considérés comme des champs de mission. Mais, le prédicateur ne fait pas l’église, ce sont les laïcs qui la font. Nourrir les laïcs, leur montrer comment trouver la nutrition spirituelle solide pour eux-mêmes, puis laissez-les inviter d’autres personnes au banquet.