Selon les évidences archéologiques, les peuples celtiques sont apparus premièrement autour du Danube et se sont dispersés à l’est, au sud et à l’ouest. Aujourd’hui, les seules populations celtes identifiables se trouvent en France (Bretagne) et dans les îles britanniques (Irlande, Écosse et Pays de Galles). Il y a deux mille ans, ils étaient partout dans le sud de l’Europe.
Ils vivaient le long du fleuve Po, dans le nord de l’Italie, en Suisse, en Belgique, en France, en Espagne, dans les îles britanniques, en Bosnie et en Asie Mineure. La forme grecque de Celtes est Galatai. En France, on les appelait Gaulois, en Asie Mineure, ils étaient Galates.
L’apôtre Paul apporta l’évangile aux Galates. Les croyants de là l’ont introduite aux Gaulois dans le sud de la France et de là il s’est répandu dans les îles britanniques. C’étaient peut-être des missionnaires celtes d’Écosse qui ont porté l’évangile vers le nord de l’Italie, la Bohême et la Suisse. Avec le temps, l’évangile s’est répandu des Celtes vers les gens autour d’eux.
Les Celtes n’étaient jamais organisés en états-nations, ils étaient plutôt une association de clans. Aussi longtemps qu’ils pouvaient maintenir leur existence indépendante, l’évangile qui s’est enraciné entre eux était d’une forme plus pure que l’évangile syncrétiste imposé dans l’Empire romain après Constantin.
Lorsque les peuples germaniques ont envahi les territoires occupés par les Celtes et que l’Empire romain étendit sa portée, les peuples celtes furent absorbés par la culture majoritaire. Néanmoins, il restait encore un évangile plus pur parmi les groupes religieux connus sous le nom de Vaudois dans les Alpes, d’Albigeois dans le sud de la France et de Bogomiles en Bosnie. Il existe des preuves historiques des liens entre ces groupes, les prédicateurs de Bosnie apparaissant dans le sud de la France, en Italie, en Bohême et dans d’autres lieux.
Ces vieilles églises évangéliques croyaient que les chrétiens étaient des citoyens du royaume de Dieu et ne devaient pas prendre part au gouvernement des royaumes terrestres. L’Église catholique les a accusés d’être des dualistes, de croire que le Dieu de l’Ancien Testament n’était pas le même que le Dieu révélé dans le Nouveau Testament. Il y a des preuves historiques de cette croyance dans plusieurs des mêmes régions, mais les groupes de foi nommés ci-dessus ne détenaient pas une telle croyance. Ce n’était qu’une accusation commode pour justifier l’utilisation du pouvoir civile pour persécuter des rivaux à l’Église catholique romaine et d’entacher toute évidence de la pureté de leur foi.
Finalement, ces églises semblaient avoir été persécutées dans l’oubli. Pourtant, la foi s’est avérée plus résiliente que les persécuteurs. De nouvelles églises surgirent en Suisse, dans le sud de l’Allemagne et dans les Pays-Bas, professant la même vieille foi. Ils étaient dotés du nom de mennonites. Il y a un intrigant dernier aperçu des vieilles églises en Europe orientale. Au XVIe siècle, trois hommes de la région de Thessalonique se sont rendus en Allemagne parce qu’ils avaient entendu dire qu’il y avait là des croyants de la même foi. Ils ont rencontré une assemblée mennonite, et par moyen d’un interprète ils ont trouvé qu’ils étaient unis dans tous les points de leur foi et ont célébré ensemble la Sainte Cène.