La succession ecclésiastique peut être considérée de deux façons : premièrement, en ce qui concerne la succession des personnes ; deuxièmement, en ce qui concerne la succession de la doctrine.
Celle-ci est un signe et une preuve du premier, de sorte que le premier ne peut subsister sans ce dernier. Là où ce dernier est, on n’a pas besoin de chercher le premier avec tant d’attention. Mais là où les deux sont trouvés en vérité, il ne faut pas douter qu’il y ait aussi la véritable église de Dieu, dans laquelle Dieu habite et marche ; qui a la promesse d’une vie éternelle et heureuse ; et dont les saintes Écritures enseignent et se glorifient.
Ici les paroles de Tertullien sont applicables. Il dit : « L’église chrétienne est appelée apostolique non seulement à cause de la succession des personnes, mais à cause de la parenté de la doctrine, puisqu’elle détient la doctrine des apôtres ».
Cette doctrine, quiconque se vante de la véritable succession doit prouver à partir des écrits apostoliques, les moyens par lesquels l’Église a été initialement instituée, établie et maintenue par la suite. Par conséquent, cette doctrine doit nécessairement, aussi dans ces derniers temps, être la marque de la véritable succession.
La question sera maintenant, dans quelle église la vraie doctrine apostolique a été tenue depuis le début, et est toujours tenue ; qui est un privilège vanté par beaucoup. Nous les laissons à eux et nous contentons du témoignage de notre conscience, par rapport au saint Évangile du Christ et à la foi de la sainte Église, dont il est fait mention dans les anciennes histoires ecclésiastiques.
Thielem J van Braght, introduction à la Martyrs Mirror (Miroir des martyrs), 1659
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