Je suis Canadien de naissance. Je fais partie de ce pays et de ses habitants; ce pays et ses habitants font partie de moi. L’histoire et la culture du Canada font partie intégrante de mon identité. J’ai vécu et travaillé dans cinq des dix provinces canadiennes et en ai visité trois autres; je parle les deux langues officielles; je me sens chez moi partout dans le pays.

Image par Albert Dezetter de Pixabay
Être citoyen de naissance, c’est un peu comme faire partie d’une famille. Nous ne sommes pas toujours d’accord, mais nos racines sont profondes, nos histoires se sont mêlées et nous ne pouvons pas échapper au fait que nous sommes une famille. Des personnes d’autres pays et d’autres cultures se sont mariées dans notre famille et font maintenant partie de ce que nous sommes en tant que famille. Il en va de même pour notre pays. Nous avions un médecin de famille qui venait de la République démocratique du Congo et qui avait suivi là-bas sa formation médicale. Un jour, il m’a dit qu’il pensait parfois y retourner, mais ses enfants étaient canadiens, leurs racines étaient ici.
J’aime la terre de ma naissance, mon pays et ma patrie. J’aime son peuple, et pourtant…
Par la nouvelle naissance, je suis citoyen d’un autre pays, le royaume de Dieu. Plus précisément, je suis membre d’une partie particulière de ce royaume, l’Église de Dieu en Christ, mennonite. Pas par naissance naturelle, mes parents et les parents de ma femme ne faisaient pas partie de cette église. La naissance naturelle ne fait de personne un citoyen du royaume de Dieu.
Au début, nous n’avions pas de racines ici. Ils ont rapidement grandi et se sont rapprochés avec nos frères et sœurs, de sorte que nous ne pouvons pas imaginer être spirituellement chez nous ailleurs. Nous aimons nos frères et sœurs. Comme nous, ils sont parfois faibles, parfois maladroits, nous faisons tous des erreurs, mais nous sommes une famille.
Nous sommes citoyens de deux royaumes, mais notre première allégeance est au royaume de Dieu. Notre citoyenneté canadienne n’est que pour cette vie, notre citoyenneté céleste est pour l’éternité. C’est comme écrivait l’auteur de l’épître à Diognète au IIe siècle au sujet de la vie des chrétiens:
En effet, les chrétiens ne se distinguent du reste de l’humanité ni par leur lieu de résidence, ni par leurs langues, ni par leurs coutumes. Car ils n’habitent pas quelque part dans des villes qui leur sont propres, ils n’utilisent pas non plus une langue différente ni ne mènent une vie extraordinaire. Ils habitent dans leur propre pays, mais seulement en tant qu’hôtes; en tant que citoyens, ils supportent toutes choses et supportent toutes les épreuves en tant qu’étrangers. Chaque pays étranger est pour eux une patrie et chaque patrie est étrangère. Leur existence est sur terre, mais leur citoyenneté est au Ciel.
Il y aura des élections au Canada lundi. Je ne voterai pas. Cependant, je continuerai à prier pour les membres de notre gouvernement, car ils sont ministres de Dieu pour les affaires de cette vie. Je prierai pour que Dieu les bénisse avec sagesse et vision afin qu’ils exercent leur ministère pour le bien de tous les habitants de notre pays, afin que nous puissions vivre dans la paix, l’ordre et la sécurité. Avant tout, que nous puissions être libres d’adorer et de servir Dieu selon sa volonté.