La Bible n’a pas été écrite avec les divisions en chapitres et versets qu’on trouve si utiles aujourd’hui. La division de l’Ancien Testament en versets est l’œuvre de la famille Ben Asher vers l’an 900 de l’ère chrétienne. C’était autour de l’année 1226 que Étienne Langton, archevêque de Canterbury et grand chancelier de l’Université de Paris, divisa en chapitres l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. Ces divisions apparurent d’abord dans une édition de la Bible latine de Jérôme, la Vulgate. La première Bible anglaise avec cette division en chapitres était la traduction de Wycliffe, apparu en l’an 1382.
Santes Pagnino, dominicain, était le premier à diviser la Bible en versets numérotés. Sa traduction française de la Bible est apparue en 1527, imprimée à Lyon. C’est Robert Estienne, imprimatur de Genève, qui réalisa en 1551 l’actuelle division de la Bible en versets. Il publia premièrement une édition latine de toute la Bible. Puis, en 1560 il publia la Bible de Genève en français. Elle s’agissait essentiellement de la traduction de Pierre-Robert Olivétan. Les numéros des versets apparurent dans la marge à côté du texte. Depuis lors, toutes les Bibles en toutes les langues ont adopté ces divisions en chapitres et versets.
Le découpage du texte de la Bible en chapitres et en versets est d’une grande utilité pour ceux et celles qui étudier la Bible, permettant à tous de trouver très vite le même passage. C’est aussi utile pour la mémorisation et la comparaison des passages bibliques.
Cependant, cette division en versets peut donner l’impression que la Bible n’est qu’une collection des adages et aphorismes, chacun indépendant des autres. Cela est devenu généralisé de nos jours et a conduit à un déclin de la compréhension de la Bible.
Pour bien comprendre la Bible, il faut lire chaque livre dans son entier, comme l’auteur l’a écrit. Je suggère de lire un livre de la Bible du commencement au fin sans arrêter, ne prêtant pas attention aux divisions de chapitres et versets ni aux mots difficiles. Fais cela deux fois pour se donner une idée de tout ce que l’auteur voulait dire avant de commencer à l’étudier en profondeur. C’est pour voir toute l’histoire, tout le tableau, avant d’analyser l’une de ses parties.
Les chapitres et les versets sont d’une grande utilité. Mais ne les laissez pas prendre le dessus et brouiller le message qui l’auteur, sous l’inspiration du Saint-Esprit, a voulu nous transmettre.