Un matin, il y a quelques semaines, j’ai commencé à chanter le cantique Dieu cherche encore des hommes forts. Mais, hélas, je ne pouvais me souvenir que de quelques mots. Plus tard dans la journée, j’ai sorti l’hymnaire célébrons Dieu et j’ai commencé à mémoriser les paroles.
J’ai trouvé une version légèrement différente en ligne. Là où Claire-Lise de Benoit écrivait, au début du troisième couplet, « Pour la couronne des martyrs », cette autre version avait, « Pour la couronne des vainqueurs ». Et dans le deuxième couplet, où elle a écrit « Il règne encor, le Dieu vivant », l’autre version avait « Il est pour nous le Dieu vivant ».
Ce sont de petites différences, peut-être insignifiantes, mais je me demandais si elles pouvaient indiquer une certaine confusion au sujet du royaume de Dieu.
Certaines personnes croient que le royaume de Dieu signifie qu’il est souverain sur tous les royaumes de la terre. De toute évidence, cela ne se produit pas maintenant, donc le royaume de Dieu doit être pour une autre époque.
Mais Jésus a dit clairement « Mon royaume n’est pas de ce monde ». Si nous prenons cette déclaration et la considérons dans le contexte de tout l’enseignement du Nouveau Testament, nous devons conclure que Jésus n’a jamais eu l’intention d’établir un royaume politique, régnant sur les affaires politiques du monde. Son plan était plutôt d’établir un royaume spirituel, un royaume où les cœurs humains se transformaient, le reconnaissaient comme seigneur et se soumettaient volontairement à la règle de Dieu.
Comment peut-on imaginer que le règne du Christ par la force sur un monde qui ne se soumet pas tout à fait volontairement pourrait être plus glorieux qu’un tel royaume spirituel?
Le livre d’Habakuk se termine avec le prophète considérant une situation où le figuier, la vigne et l’olivier ne produisaient pas de fruits, les champs ne produisaient pas de récoltes, il n’y avait pas de pâturage pour les moutons ni de nourriture pour le bétail. Pourtant il dit : « Mais moi je me réjouirai en l’Éternel, je tresaillera de joie dans le Dieu de ma délivrance. »
N’est-ce pas là le règne de Dieu? Lorsque nous cessons de nous fier aux choses matérielles et que nous nous réjouissons en Dieu? Qu’il soit ainsi pour nous tous.