Ultramontanisme, un mot inventé pour décrire l’Église catholique romaine en France qui enseignait que les gens devaient une plus grande loyauté à l’homme à l’autre côté des montagnes qu’à leur propre gouvernement. L’homme à l’autre côté des montagnes était le pape qui résidait de l’autre côté des Alpes à Rome.
La Révolution française, à partir de 1789, a sévèrement limité l’influence du pape en France. À cette époque, le Québec avait été séparé de la France depuis 30 ans, en raison de la conquête anglaise et l’ultramontanisme continuait d’être l’orientation de l’Église catholique romaine de Québec. Après la conquête, elle a pu se faire passer pour l’unique défenseur de la langue et de la culture canadiennes-françaises. Elle a été aidée en cela par un accord tacite avec des intérêts commerciaux canadiens-anglais qui a laissé les affaires financières entre les mains des Anglais, tandis que l’Église s’occupait des besoins éducatifs, sanitaires, religieux et sociaux de la population.
Après deux siècles, cela a brusquement pris fin avec l’élection de 1960 qui porta au pouvoir le Parti libéral du Québec, dirigé par Jean Lesage. En quelques années, le nouveau gouvernement a fait de l’éducation, des soins de santé et des services sociaux des responsabilités gouvernementales. Cette époque est connue comme la Révolution tranquille.
L’Église catholique romaine, privée de la plupart de ses pouvoirs de contrôler le peuple, a également perdu la majorité de son influence religieuse. La fréquentation des églises au Québec est maintenant la plus faible de tout province ou état nord-américains. Les églises qui avaient l’habitude de tenir trois ou quatre messes le dimanche matin ont maintenant une messe avec l’église à moitié pleine. De nombreuses églises ont fermé. Les églises évangéliques se sont développées rapidement, ainsi que des groupes avec des croyances bizarres et ésotériques.
Les Québécois sont toujours déterminés à conserver leur identité culturelle, qui comprend sans s’y limiter la langue française. Ils se considèrent comme une nation unique, c’est-à-dire un peuple partageant une langue, une histoire et une culture communes. Tous les Québécois ne sont pas d’ethnie française, beaucoup sont anglais, écossais, irlandais, allemands, hispaniques, italiens, etc. Tous les Québécois ne croient pas qu’en tant que nation, ils doivent être un pays séparé. Bien que certains politiciens continuent de promouvoir cette idée, la plupart des Québécois sont des nationalistes et non des séparatistes.
Un des effets du nationalisme québécois est que la pensée «woke,» qui est devenue la seule manière correcte de penser dans les établissements d’enseignement, les médias et la politique au Canada anglais n’a pas pu prendre tout à fait le même pied au Québec. L’ultramontanisme est mort, mais le respect des personnalités et des événements du passé est un élément essentiel du nationalisme.
On peut lire ce qui est pour moi un des plus beau texte en langue française :
Paroles d’un croyant .
De Félicité Robert de Lammenais.
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