L’an 1120: Jean Paul Perrin Lionnois fait mention, dans son Histoire des Vaudois et des Albigeois, 3e partie, 3e livre, cap. 1, pages 163, 164, d’un certain manuscrit daté de l’an 1120, contenant certains sermons de personnes telles qu’elles furent plus tard, à l’époque de Pierre Waldus, appelées vaudois et albigeois. Outre lesdits sermons, il existe également un tract contre le pape de Rome, qui y est appelé Antéchrist*.
Mais surtout, il est intéressant de noter que parmi les marques qui y sont attribuées à l’Antéchrist, le baptême des enfants sur une foi morte est également énuméré, et est appelé la troisième œuvre de l’Antéchrist. Puis il y a encore dénoncé, la messe, le culte des images et des reliques, ou les ossements des saints.
«La sixième œuvre de l’Antéchrist;» ces gens disaient, «consiste en ceci, qu’il tolère les péchés ouverts, et n’excommunie ni ne sépare pas les impénitents.»
«La septième œuvre de l’Antéchrist consiste en ceci, qu’il ne gouverne pas ou ne protège pas son unité par le Saint-Esprit, mais par la puissance séculière, unissant ces derniers aux choses spirituelles, pour son aide.»
«La huitième œuvre de l’Antichrist est qu’il persécute les membres de l’église du Christ, les recherche, les appréhende et les tue.»
Ainsi il est tout à fait évident que dans ces premiers temps, il y en avait déjà beaucoup qui non seulement confessaient la pureté de la vraie foi; mais même qu’ils attaquaient, avec des armes spirituelles de la sainte Parole de Dieu, le siège de Rome, malgré ce qu’ils ont été persécutés, recherchés, appréhendés et tués, comme il ressort de la huitième œuvre de l’Antéchrist; dont nous parlerons plus amplement au bon endroit.
L’an 1126: À cette époque, il y avait beaucoup de chrétiens à Arles, Narbonne, Toulouse, en Gascogne, et à d’autres endroits en France, qui ont ensuite été appelés Petrobrusiens, après Pierre de Bruys, leur plus éminent professeur, et qui aussi n’ont ni sanctionné ni pratiqué le baptême des enfants. Ceci est attesté par Pierre, abbé de Cluny, qui dit, au début de son traité contre les Pétrobrusiens : «Ils nient que les enfants qui n’ont pas encore atteint les années d’intelligence puissent être sauvés par le baptême du Christ; la foi d’un autre ne peut pas aider ceux qui ne peuvent pas utiliser leur propre foi; car, selon leur point de vue, ce n’est pas la foi d’un autre, mais la foi de chacun, qui sauve par le baptême, parce que le Seigneur dit : “Celui qui croit et est baptisé, sois sauvé, mais celui qui ne croira pas sera damné.”» Bapt. Hist., page 598, H. Mont. Nietigh., page 83, de Biblioth. Patr. Déchiré. 12, partie 2, folio 206. Aussi, Baron., A.D. 1126.
[Traduit du Martyrs Mirror]
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