Il y a une soif qui se répand sur notre pays : une soif de communauté parmi ceux qui veulent suivre le Seigneur. Cette soif s’abat sur nous de manière inaperçue et sournoise, mais elle est aussi mortelle que toute autre soif, d’autant plus qu’elle est plus trompeuse.
Dans toutes les villes de notre pays, il y a des églises évangéliques où la Parole de Dieu est prêchée. Pourtant, il y a généralement quelque chose d’ajouté à l’évangile, et c’est d’autant plus trompeur que presque personne ne le reconnaît comme un additif. Je parle de la croyance piétiste selon laquelle la seule chose qui compte vraiment est d’être né de nouveau et d’avoir une relation avec Dieu. Tant que tout va bien entre Dieu et moi, rien d’autre ne compte.
Mais nous sommes des créatures sociales, créées pour être en communion avec les autres. Nous avons besoin de la communauté des autres croyants pour partager nos luttes et nos victoires. Pour pleurer avec nous quand nous pleurons, pour nous réjouir avec nous quand nous nous réjouissons. Pour nous avertir lorsque nous commençons à nous éloigner du chemin, pour nous aider à retrouver le chemin, pour nous supporter lorsque nous sommes faibles et presque vaincus par les épreuves et les peines du chemin.
Mais il n’y a pas grand-chose de tout cela. Les grandes églises ont des ministères pour chaque groupe identifiable en leur sein, mais cela ne crée pas de lien entre les individus et les familles, cela ne construit pas un sens de communauté. Il peut y avoir une excitation considérable pendant un certain temps, un sentiment que Dieu fait vraiment de grandes choses, mais d’une manière ou d’une autre, la soif intérieure pour la communion fraternelle n’est pas satisfaite.
Les églises s’inquiètent beaucoup aujourd’hui des «sortants», ceux qui mènent une vie chrétienne dynamique et victorieuse pendant des années, puis quittent la foi en disant qu’ils ne peuvent plus croire. Où était la communauté? Personne n’a remarqué les petits signes indiquant que quelque chose était en train de changer? Que cette âme était assoiffée?
Il est possible d’avoir un sentiment de communauté chrétienne dans une grande ville. Mais une grande église avec des ministères spéciaux ne crée pas de communauté. Il faut un groupe de croyants qui s’engagent envers le Seigneur et les uns envers les autres. Un groupe de croyants qui font de leur communauté spirituelle le centre de leur vie sociale, qui ne se réunissent pas seulement pour le culte et l’étude de la Bible, mais qui trouvent d’autres moments pour se rendre visite en famille. Ils peuvent parler à propos de nombreuses choses de la vie quotidienne et il peut sembler qu’on ne parle que très peu de choses spirituelles, mais ces visites qui semblent si banales construisent la confiance et la communauté, un sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand que moi et ma famille. Les liens de fraternité et d’unité se développent, formant un réseau de relations qui ne se déchire pas facilement.
Il y a encore un autre niveau à ce sens de la communauté. Il faut qu’il y ait une communauté plus large des assemblées de la même foi, de sorte que lorsqu’on voyage ou qu’on déménage, il soit possible de trouver une assemblée de la même foi où l’on puisse se sentir chez soi. Les liens entre les assemblées sont aussi importants que les liens entre les individus et les familles.
Cependant, à cause des incursions du piétisme individualiste, de nombreux chrétiens ne réalisent pas leur besoin de communauté. Et il y a une difficulté qu’il faut admettre. Je ne peux pas avoir raison tout le temps et me sentir membre d’une communauté. Il n’est pas possible que nous soyons en désaccord et que chacun ait raison.
L’apôtre Pierre nous exhorte : «De même, vous les plus jeunes, soumettez-vous aux plus âgés. Soyez tous soumis les uns aux autres, et revêtez-vous d’humilité, car Dieu résiste aux orgueilleux et fait grâce aux humbles» (1 Pierre 5:5). Nous devons être prêts à apprendre les uns des autres, à nous plier un peu lorsque les autres ne voient pas les choses comme moi. Je dois laisser émousser les aspects de ma personnalité qui causent des frictions, tout en étant patients envers le frère ou la sœur dont la personnalité rugueuse est encore très évidente.
C’est l’œuvre du Saint-Esprit. Le don de l’Esprit-Saint n’est pas donné pour m’élever au-dessus des autres, mais pour permettre de reconnaître le même Esprit dans mes frères et sœurs. L’Esprit nous unit dans un but commun, malgré les différences d’origine, de statut social et de caractère. C’est l’Esprit qui nous lie et atténue les différences entre nous, nous permettant de nous nourrir spirituellement de la communauté des autres croyants.
Le Didache, manuel des
Premiers chrétiens…
The Didache in China ….
aussi , indique clairement
un mode de vie sociale
….(je pense?)..
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