La Bible nous ordonne d’observer deux sacrements : le baptême et la communion. Ils sont les moyens essentiels pour rassembler une église de croyants nés de nouveau et pour maintenir l’unité de cette église. Malheureusement, il y a beaucoup de confusion au sujet de ces deux sacrements.
Enfant, j’ai appris dans le catéchisme anglican qu’un sacrement est «un signe extérieur et visible d’une grâce intérieure et spirituelle». Je le crois toujours. Mais je ne crois pas que le signe extérieur et visible soit le moyen de transmettre la grâce intérieure et spirituelle. La grâce intérieure et spirituelle doit venir en premier, c’est l’œuvre de Dieu, par le Saint-Esprit, qui transforme le cœur et rend une personne apte au signe extérieur et visible.
Pour les anabaptistes, le baptême est la clé pour rassembler une église de croyants. Ainsi, le baptême du Saint-Esprit, la nouvelle naissance, est la condition préalable au baptême d’eau. La preuve de ce baptême du Saint-Esprit est un cœur changé, révélé par la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance (Galates 5.22-23).
Il ne suffit pas pour une personne de dire qu’elle a rencontré le Seigneur. Il ne suffit pas qu’un ministre donne son approbation. Il doit y avoir une communauté de croyants qui savent ce que c’est que de marcher avec Dieu et qui peuvent dire : «Oui, nous voyons le fruit de la repentance et une vie changée chez cette personne.» C’est ce qui donne son sens au baptême d’eau, et après du baptême d’eau, le nouveau croyant fait partie de la communauté des croyants.
Le repas du Seigneur, ou Sainte-Cène est une commémoration de la mort sacrificielle et du sang versé de Jésus-Christ. C’est aussi une confession que nous nous tenons tous sur un terrain commun devant la croix, ne revendiquant aucun autre mérite que le sang de notre Sauveur. La communion est une preuve extérieure de la communauté. S’il y a des problèmes, des malentendus, des sentiments blessés, de l’amertume, si une congrégation n’est pas en pleine unité, l’observance de la Sainte-Cène ne résoudra pas ces problèmes.
La communion n’est pas un moyen de grâce. Nous devons d’abord rechercher la grâce de Dieu pour régler tout ce qui, dans notre propre vie, nous empêcherait de prendre part à la communion. Si nécessaire, l’assemblée doit également s’occuper des esprits de division en son sein. Ensuite, avant le service de la Sainte-Cène, nous pouvons chacun témoigner en toute bonne conscience que «je suis en paix avec Dieu et avec mes semblables». C’est ce qui fait une Sainte-Cène, et une véritable communauté de saints.