Les vraies marques par lesquelles on peut reconnaître l’Église de Christ : 2

(Menno Simons et Théodore Philippe, responsables de l’Église anabaptiste au XVIe siècle, ont décrit les caractéristiques permettant de reconnaître la véritable Église de Dieu. Cet article est le deuxième d’une série de sept dans lesquels je tente de décrire la pertinence de ces caractéristiques pour notre époque.)

Par l’usage biblique des signes sacramentels

Le Symbole des Apôtres souligne l’importance de la naissance de Jésus, de sa mort expiatoire sur la croix et de sa résurrection. Les anabaptistes sont tout à fait d’accord avec cela, mais croient que la vie de Jésus est d’une importance égale. De plus, les anabaptistes croient que la vie de ceux qui suivent Jésus doit ressembler à sa vie.

Pour accomplir cela, la Bible nous ordonne deux sacrements : le baptême et la Sainte-Cène. Ils sont les moyens essentiels pour rassembler une communauté de croyants nés de nouveau et pour maintenir l’unité de cette communauté.

Enfant, j’ai appris dans le catéchisme anglican qu’un sacrement est «un signe extérieur et visible d’une grâce intérieure et spirituelle». Je le crois toujours. Mais je ne crois pas que le signe extérieur et visible soit le moyen de transmettre la grâce intérieure et spirituelle. La grâce intérieure et spirituelle doit venir en premier, c’est l’œuvre de Dieu, par le Saint-Esprit, qui transforme le cœur et rend une personne apte au signe extérieur et visible.

Pour les anabaptistes, le baptême est la clé pour rassembler une église de croyants. Ainsi, le baptême du Saint-Esprit, la nouvelle naissance, est la condition préalable au baptême d’eau. La preuve de ce baptême du Saint-Esprit est un cœur changé, révélé par la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance (Galates 5.22-23).

Il ne suffit pas pour une personne de dire qu’elle a rencontré le Seigneur. Il ne suffit pas qu’un ministre donne son approbation. Il doit y avoir une communauté de croyants qui savent ce que c’est que de marcher avec Dieu et qui peuvent dire : «Oui, nous voyons le fruit de la repentance et une vie changée chez cette personne.» C’est ce qui donne son sens au baptême d’eau, et après du baptême d’eau, le nouveau croyant fait partie de la communauté des croyants.

La Sainte-Cène est une commémoration de la mort sacrificielle et du sang versé de Jésus-Christ. C’est aussi une confession que nous nous tenons tous sur un terrain commun devant la croix, ne revendiquant aucun autre mérite que le sang de notre Sauveur. La communion est une évidence extérieure de la communauté. Si une assemblée n’est pas en pleine unité, s’il y a des conflits ou de l’amertume, l’observance de la Sainte-Cène ne résoudra pas ces problèmes.

La Sainte-Cène n’est pas un moyen de grâce. Nous devons d’abord rechercher la grâce de Dieu pour régler tout ce qui nous empêche d’être en pleine communion avec d’autres membres de l’assemblée. Si nécessaire, l’assemblée doit également s’occuper des esprits de division en son sein. Ensuite, avant le service de la Sainte-Cène, nous pouvons chacun témoigner en toute bonne conscience que «je suis en paix avec Dieu et avec mes semblables». C’est ce qui fait une Sainte-Cène, et une véritable communauté de saints.

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1 Response to Les vraies marques par lesquelles on peut reconnaître l’Église de Christ : 2

  1. A reblogué ceci sur Missionnaire anabaptisteet a ajouté :
    Numéro 2 sur 7 de la série « Reconnaître l’Église de Christ ». Bonne lecture!

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