La fréquentation aux églises est en chute libre à travers le Canada depuis des années. Certes, on construit de nouvelles églises, quelques-uns très grandes. Beaucoup d’autres ont été démolies ou utilisés pour d’autres buts. C’est probablement la majorité des gens dans notre pays qui n’ont jamais mis les pieds dans une église. De nos jours, la plupart des mariages et des funérailles ne se déroulent pas dans une église. Que peut-on faire pour redresser cette chute d’intérêt ?
Les églises chrétiennes se sont toujours engagés pour aider les veuves et les orphelins, les pauvres et les laissés-pour-compte. Ils ont appelé cela la charité, et pour le plupart c’était vraiment motivé par l’amour. Une nouvelle idée est survenue – la charité est humiliante pour les pauvres. Les églises pourraient se faire pluse efficases en exerçant une pression sur le gouvernement de prendre soin des pauvres, des malades, des nécessiteux. Nous avons donc maintenant l’état-providence, un filet de sécurité pour sauver ceux qui tombent, ou sont poussés, dehors les rangs de ceux qui peuvent subvenir à leurs propres besoins. Mais les agences gouvernementales opèrent par des règles et il l’amour n’est pas très évident.
Pendant ce temps, les gens en masse ont laissé les églises qui prônent ce système, en pensant que si la réforme sociale est la chose importante, ils peuvent accomplir davantage par la politique et d’autres moyens séculiers. Vraiment, ce que ces églises prêchent c’est l’évangile de l’argent ; et l’argent ne peut pas acheter l’amour, ni le bonheur, et n’est surtout pas capable de lier ensemble les membres d’une église.
Plus récemment, de nombreuses églises se sont refait leur manière de faire l’église afin de devenir plus ouvertes à ceux qui cherchent. Cela se manifeste de plusieurs façons – petits groupes, très informels avec des cultes non structurés, jusqu’aux méga-églises avec beaucoup de panache. Très souvent, il y aura du café disponible avant, pendant ou après le culte. Ce qui est nouveau et différent intéresse des gens pendant un certain temps, ils finissent par las d’être nourris seulement du dessert, jamais d’un repas substantiel. L’évangile de ce qui est nouveau et différent est-il encore l’évangile de Jésus-Christ?
Le noyau de l’Évangile de Jésus-Christ est ; « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même ».
N’est-ce pas ceci ce que les gens désirent ? Comment faisons-nous pour que notre église soit plus comme ça ? La réponse est que nous ne le pouvons pas. L’essence d’une véritable église, vivant et dynamique, ne se trouve pas en ce qu’on fait, mais en ce qu’on est. Nous pouvons essayer de convaincre les membres de notre église d’être plus convivial, plus accueillant, plus soucieux aux besoins des gens autour d’eux. Ce sont toutes les bonnes choses à faire. Mais si ces actions ne viennent pas d’un véritable amour embrasé dans leur cœur par le Saint Esprit, leurs actions vont crier l’hypocrisie à tous ceux qui les voient.
L’idéal est une église où chaque membre est pleinement conscient de la bonté de Dieu, aime Dieu avec tout son être et n’est pas gêné de laisser les autres voir cet amour. Cela veut dire que je dois commencer par moi-même et arrêter de pousser les autres à faire ce que je sais que je devrais faire. Aucun de nous ne fera des choses sans fautes, nous avons donc besoin de discerner l’œuvre du Saint-Esprit dans la vie de nos frères et sœurs et ne pas les juger par leur maladresse en suivant l’Esprit. Nous devons aimer nos voisins assez pour désirer qu’ils sachent le même amour et la même paix que nous avons.
Si nous essayons de faire les choses qu’un vrai chrétien devrait faire, sans être un vrai chrétien, cela ne marchera pas. Si notre but est d’aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, âme et force, nous trouverons des possibilités infinies à faire et à dire des choses qui démontrent cet amour aux autres. Le plus d’entre nous qui le font, la plus attrayante sera l’église.