J’ai récemment lu quelque chose écrit par une jeune femme dont les parents sont des chrétiens très conservateurs. Elle a raconté à quel point il avait été difficile de trouver une église où elle puisse se sentir chez elle, car elle ne voulait pas se joindre à quelque chose qui ressemblait à la façon dont elle avait grandi.
Je ressens de la compassion pour elle, mais j’ai bien peur qu’elle ait mal diagnostiqué le problème. Ses parents ne semblent pas d’avoir été ultra stricts, mais ils n’avaient eu aucune relation avec d’autres chrétiens ayant des convictions similaires. Ils ont essayé diverses églises, mais avaient toujours de bonnes raisons pour lesquelles ils devaient rompre leur communion fraternelle.
C’est probable que notre fille se plaindrait de la même manière aujourd’hui si nous n’avions pas rejoint l’Église de Dieu en Christ, mennonite il y a quarante ans. Avant cela, alors qu’elle était très jeune, nous avions fréquenté plusieurs églises, pour quelques mois ou un an ou deux à chacun.
Notre fille avait six ans lorsque nous avons commencé à assister régulièrement à une assemblée de cette église et sept ans lorsque nous avons été baptisés et devenus membres. À partir de ce moment-là, la plupart de ses amis étaient des enfants de nos amis. Nous avons fréquenté ensemble l’église, partagé des repas et des soirées dans leurs maisons et dans le nôtre, et respecté à peu près les mêmes principes pour élever nos enfants.
Quarante ans plus tard, nous avons une fille chrétienne, un beau gendre chrétien, et quatre petits-enfants, dont l’un est récemment devenu chrétien. C’est la bénédiction de suivre la direction du Saint-Esprit. Je ne vois pas comment nous aurions pu profiter de ces bénédictions aujourd’hui si nous avions continué d’aller d’une église à l’autre, ou même si nous nous sommes retirés complètement de l’église organisée.
Nous avons connu des familles qui sont restées dans une église, mais ont imposé à leurs propres enfants des normes plus élevées que celles des autres familles de cette église. Leurs enfants se sont rebellés. Les parents voulaient bien faire, mais ils ne comprenaient pas que la communion fraternelle avait plus de valeur que la perfection dans les petits détails.
Nous ne pouvons pas élever des enfants chrétiens si nous nous tenons à l’écart des autres chrétiens. Oui, nous devons éviter la mondanité. Oui, nous devons défendre la pureté morale et spirituelle.
Mais nous devons également éviter la pharisaïsme et une attitude critique envers les autres. Ces choses empoisonnent l’atmosphère dans un foyer et feront éventuellement que nos enfants se rebellent contre nous et tout ce que nous avons essayé de leur enseigner. Cela peut aussi les amener à devenir des marginaux sociaux, solitaires, incapables de développer une relation significative avec les autres.
Dieu nous a créés de manière à ce qu’aucun d’entre nous ne soit complet en soi. Nous avons besoin des autres pour fournir ce qui nous manque. Les épîtres du Nouveau Testament ont beaucoup d’instructions pour nous aider à vivre en communion avec d’autres chrétiens. Ceci est important pour nous et pour nos enfants.
Surtout, n’appelons pas cela la communion fraternelle chrétienne lorsque nous sommes totalement d’accord avec quelqu’un d’autre sur les erreurs que font les autres. La patience et le pardon sont essentiels à la vraie communion fraternelle. Le plus important est de voir Christ l’un dans l’autre, quels que soit notre origine ethnique ou notre statut économique. Les gens autour de nous font des erreurs. Voyons-nous seulement les erreurs ou voyons-nous un frère ou sœur chrétien qui essaie dans la faiblesse à suivre le Saint-Esprit ? C’est ainsi que nous voulons qu’ils nous voient, n’est-ce pas ?
Il n’y a ici ni Grec ni juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous. (1 Corinthiens 3.11)