Aux jours d’antan les bûcherons et les draveurs étaient les acteurs importants de l’économie québecoise. Aujourd’hui ils sont des gens du folklore, non pas de l’actualité.
Il y a encore des scieries ; il y a toujours des papeteries, mais maintenant les billots sont acheminés par camion au lieu de sur la rivière. Et la dernière usine qui produisait le papier journal au Québec vient de fermer ses portes.
Je suppose que je fais partie du problème. Je suis encore un junkie de nouvelles, mais je n’achète plus de journaux. Je les lis sur mon téléphone portable.
Maintenant, je peux lire le journal quotidien de notre ville la plus proche, un journal national anglais, un journal national français, un magazine de nouvelles de la France, un hebdomadaire provincial de langue française, tous sur l’appareil dans ma poche.
Les journaux papier maigrissent, certains sont morts, d’autres mourront. Le journal montréalais la Presse, le plus important journal de langue française en Amérique du Nord, n’utilise plus le papier. Tout est disponible sur Internet et uniquement sur Internet.
Pensez aux économies en coûts de papier, d’encre et de distribution. Non seulement cela, mais sa portée a considérablement augmenté. Les exemplaires papier de la Presse n’étaient jamais disponibles en Saskatchewan, à moins que vous ne vouliez payer pour un abonnement postal. Mais alors les nouvelles seraient toujours dépassées. Et ne me laissez pas parler de la fiabilité, ou l’absence de celui-ci, de notre système postal. Désormais, les informations sont constamment mises à jour et disponibles pour quiconque possède un téléphone portable.
Le Saskatoon Star-Phoenix ne distribuera plus des journaux papier dans les zones rurales. C’est bien, c’est ici, dans ma poche, sur mon téléphone. Le National Post a cessé la distribution de journaux papier en Saskatchewan il y a quelques années. Aucun problème. Je ne trouve pas l’Eau Vive, un hebdomadaire imprimé à Regina, à Saskatoon. Peu m’importe s’ils n’impriment jamais une autre copie, il est tellement plus pratique de la lire en ligne.
La ville de Moose Jaw est l’ancien foyer de notre famille et je m’intéresse toujours à ce qui s’y passe. Le Moose Jaw Times-Herald a cessé de paraître l’année dernière après 112 ans de publication quotidienne. Il existe encore un journal bihebdomadaire, mais quelque chose de mieux est apparu : le Daily Jaw, un journal en ligne.
Je suis un vieillard, démodé et résistant au changement. Mais les nouvelles sans papier sont un changement que j’aime bien.