C’est presque 300 ans depuis qu’Henry Funk a écrit le traité Un miroir du baptême dans lequel il explique que les chrétiens ne doivent pas être surpris s’ils rencontrent de l’opposition, des persécutions et des souffrances. Il écrivait comme quelqu’un qui était pleinement conscient des souffrances des chrétiens anabaptistes à travers les siècles. Il semble que nous avons vécu dans la paix et la prospérité depuis si longtemps que nous pensons que les pensées d’Henry Funk sont dépassées, quelque chose qui appartenait à un autre lieu, une autre époque.
L’écrivaine canadienne Anne Voskamp n’est pas de cet avis. Voici une citation récente :
«Mais nous pensons, oh, puis-je avoir cette rencontre avec Dieu sans avoir à prendre la route de Gethsémané, sans avoir à prendre la via Dolorosa? Pouvons-nous, en tant que peuple qui prend le chemin de Jésus, accepter que ce chemin implique toujours la souffrance? Et ce n’est pas parce que vous avez fait quelque chose de mal. C’est la façon d’être humain dans un monde brisé.»1
Ce matin, nous avons appris qu’un frère diacre en Haïti a été enlevé par le gang de rue le plus violent de Port-au-Prince. Pouvons-nous être rassurés en pensant que de telles circonstances ne se rapprocheront jamais plus près de nous? Ou se peut-il que notre sécurité physique ne soit pas la préoccupation numéro un de Dieu? Prions pour Haïti et tout son peuple.
1 Extrait d’une interview publiée dans le numéro de mai-juin de Faith Today, page 26.