Étroitement unis

Dans Éphésiens 4.16 et Colossiens 2.19, l’apôtre Paul décrit l’Église comme un corps. Christ est la tête et la nourriture circule dans le corps d’un membre à l’autre afin que tous les membres soient nourris. Les membres sont liés entre eux par des tendons qui permettent au corps de fonctionner de manière coordonnée selon la volonté de la tête. Tel est le plan de Dieu pour son corps, l’Église.

Je crains que l’œuvre missionnaire ne soit parfois confondue avec l’évangélisation. La prédication de l’évangile pour amener les pécheurs à Christ est l’évangélisation. Mais nous ne devons pas nous arrêter là. Une collection de convertis n’est pas un corps de croyants.

L’œuvre missionnaire, telle que décrite dans Matthieu 28:19, consiste à faire des disciples. Les nouveaux convertis doivent être formés à la vie de disciple, à la manière d’être tissés par l’amour afin de faire partie du corps actif d’une assemblée.

Une autre façon de dire cela est que l’évangélisation n’atteint pas son but si elle n’est pas suivie par la formation de disciples qui lient les croyants dans un corps qui dépeint activement la vérité de l’amour et du pouvoir rédempteur de notre Sauveur.

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Des adolescents pour Jésus

J’entends des rumeurs ces derniers mois d’un nouveau mouvement Jesus People, surtout en France. Des adolescents, surtout des adolescentes, font des remous sur Internet avec leur enthousiasme pour la voie de Jésus-Christ. Certains publient des photos d’elles-mêmes portant un voile de prière, d’autres parlent de prier avant un repas au restaurant. Ils ne sont pas unanimes dans leurs croyances et leurs pratiques, mais l’enthousiasme est évident.

Il y a toujours eu des prophètes d’un monde meilleur à créer par la religion, la politique ou une action sociale quelconque. Avec le temps, ces promesses se fanent et pourrissent. Lorsqu’une personne est désillusionnée par les faux espoirs présentés par le monde, l’évangile de Jésus-Christ se présente comme toujours nouveau et rafraîchissant. Mais il doit s’agir du pur évangile, solidement fondé sur la Parole de Dieu et animé par le Saint-Esprit.

Cela réchauffe le cœur de ceux d’entre nous qui sont âgés de voir des jeunes choisir le chemin de Jésus-Christ. Nous voulons les aider, mais ces jeunes ont besoin de plus de notre part que de nos applaudissements. Ils ont besoin de mentors. Ces jeunes vont rencontrer tant d’enseignements confus et contradictoires, qui prétendent tous être la vraie voie. Ils ont besoin de guides spirituels, de personnes qui ont parcouru ce chemin suffisamment longtemps pour discerner la vérité de la demi-vérité. Des chrétiens matures qui sont des exemples de la voie de la sainteté, de l’humilité et de l’unité, plutôt que du pharisaïsme; qui savent que c’est un faux espoir de penser que le monde peut être changé du haut vers le bas. Le vrai changement commence toujours par le bas.

Par-dessus tout, «n’éteignez pas l’Esprit» (1 Thessaloniciens 5.19). L’enthousiasme ne doit pas être supprimé, il doit être guidé sur le bon chemin.

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La souffrance

C’est presque 300 ans depuis qu’Henry Funk a écrit le traité Un miroir du baptême dans lequel il explique que les chrétiens ne doivent pas être surpris s’ils rencontrent de l’opposition, des persécutions et des souffrances. Il écrivait comme quelqu’un qui était pleinement conscient des souffrances des chrétiens anabaptistes à travers les siècles. Il semble que nous avons vécu dans la paix et la prospérité depuis si longtemps que nous pensons que les pensées d’Henry Funk sont dépassées, quelque chose qui appartenait à un autre lieu, une autre époque.

L’écrivaine canadienne Anne Voskamp n’est pas de cet avis. Voici une citation récente :
«Mais nous pensons, oh, puis-je avoir cette rencontre avec Dieu sans avoir à prendre la route de Gethsémané, sans avoir à prendre la via Dolorosa? Pouvons-nous, en tant que peuple qui prend le chemin de Jésus, accepter que ce chemin implique toujours la souffrance? Et ce n’est pas parce que vous avez fait quelque chose de mal. C’est la façon d’être humain dans un monde brisé.»1

Ce matin, nous avons appris qu’un frère diacre en Haïti a été enlevé par le gang de rue le plus violent de Port-au-Prince. Pouvons-nous être rassurés en pensant que de telles circonstances ne se rapprocheront jamais plus près de nous? Ou se peut-il que notre sécurité physique ne soit pas la préoccupation numéro un de Dieu? Prions pour Haïti et tout son peuple.

1 Extrait d’une interview publiée dans le numéro de mai-juin de Faith Today, page 26.

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Il y a une famine dans les campagnes

Les églises des régions rurales et des petites villes du Canada disparaissent rapidement. La ville où j’ai grandi comptait autrefois cinq églises. Il n’en reste que deux, et ce sont les églises où l’on a le moins de chances d’entendre des prédications fondées sur la Bible. Les petites villes voisines n’ont pas d’églises du tout.

C’est plus qu’une curiosité démographique. Cela signifie que dans des pans entiers de notre nation, les gens sont privés d’un lieu facilement accessible pour entendre prêcher la Parole de Dieu. Autrefois, beaucoup de gens considéraient l’église comme une nécessité. Les familles économisaient et donnaient de leur temps et de leur travail pour s’offrir un lieu de culte.

Quelle est la cause de ce déclin? Une partie du problème est le coût d’un pasteur. Offrir un logement convenable et un salaire décent à un pasteur et à sa famille représentait de loin la plus grande partie des dépenses de la plupart des églises des petites villes. Certaines dénominations ont essayé de répartir les coûts en ayant un ministre pour des assemblées dans trois ou quatre villes. Les petites assemblées ont disparu les unes après les autres. Les assemblées des petites villes ont fusionné avec une assemblée d’une plus grande ville. Beaucoup de gens trouvent que c’est trop loin pour conduire et maintenant beaucoup d’assemblées dans les grandes villes sont en difficulté.

Les ministres ne veulent pas rester longtemps dans une église où ils sont faiblement rémunérés; les paroissiens sont découragés par le roulement constant des ministres. Certains ministres sont jeunes et ont du mal à établir un rapport avec des paroissiens plus âgés qu’eux. D’autres ont appris de nouvelles idées dans les écoles bibliques et les séminaires qui ne trouvent pas d’écho auprès de leurs paroissiens de petite ville. Les vérités bibliques démodées et les vieux hymnes sont mis de côté au profit d’enseignements et de refrains censés être plus attrayants pour les jeunes. Rien de tout cela ne semble avoir fonctionné.

Le vrai problème est l’idée qu’une église ne peut survivre sans un ministre formé et salarié. Dans les Écritures, les croyants se réunissent pour adorer et s’édifier mutuellement. Dans un tel contexte, le Saint-Esprit donnera éventuellement des directives pour choisir des frères pour des rôles de direction.

Les qualités pour le dirigeant d’une église sont les suivantes : un homme irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement, ne soit pas adonné au vin, ni violent ni cupide; un homme qui dirige bien sa propre maison, qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; non pas un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. De plus, il doit avoir une bonne réputation de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable.

Ce ne sont pas des qualités que l’on peut apprendre dans une école biblique ou un séminaire. Ce sont des vertus qui sont mieux attestées par ceux qui connaissent bien la personne : les membres de sa propre assemblée. En outre, cette personne doit être appelée par Dieu et par l’assemblée, elle ne doit pas prendre sur elle la responsabilité du leadership.

Le Nouveau Testament donne des instructions pour apporter un soutien matériel à un responsable, mais pas pour en faire un employé de l’église. Le responsable doit être capable de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, mais l’assemblée doit l’aider lorsque les responsabilités du responsable exigent des déplacements ou des dépenses supplémentaires. L’apôtre Paul a travaillé comme fabricant de tentes, mais a accueilli des dons pendant les périodes où il était en prison.

Lorsque la simplicité du modèle du Nouveau Testament est ignorée, cela provoque des troubles. Un leader peut s’arroger la suprématie sur l’église et exiger la conformité à sa façon de penser. Les congrégations se divisent à cause de différences de personnalité ou de petites différences de pratique qui ne peuvent être conciliées. Des individus créent leurs propres églises. De petites assemblées ferment parce qu’elles estiment avoir besoin d’un pasteur qualifié, mais n’ont pas les moyens d’en payer un.

Il y a plus de deux cents assemblées de l’Église de Dieu en Christ, mennonite au Canada et aux États-Unis. La plupart sont situées dans des zones rurales. La plupart ont plusieurs ministres et diacres, mais on n’attend pas d’eux qu’ils dirigent tout; chaque membre a un rôle à jouer dans le fonctionnement de l’assemblée. De nouvelles assemblées se forment chaque année. Il ne s’agit pas d’une réalisation humaine, mais de l’œuvre du Saint-Esprit dans la vie de chaque membre alors que nous construisons selon le modèle de foi et de communion du Nouveau Testament.

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Le Dieu grand et redoutable

Pour réduire le christianisme à un déisme moraliste et thérapeutique, nous devons réduire Dieu à un thérapeute chaleureux et aveugle à nos fautes dont le seul désir est de nous aider à trouver un soulagement aux crises émotionnelles et existentielles qui troublent nos vies.

Ce n’est pas ainsi que la Bible le décrit. Néhémie parle deux fois de Dieu comme étant grand et redoutable (Néhémie 1.5 et 4.14) et David une fois (Psaume 99.3). Quand Ésaïe a vu Dieu, il a dit : «Malheur à moi! je suis perdu» (Ésaïe 6.5). Lorsque Jean a vu Christ glorifié, il tombait à ses pieds comme mort (Apocalypse 1.17).

Ceci semble introduire une énigme. En lisant la Bible, elle nous recommande à plusieurs reprises de craindre Dieu. Pourtant, elle nous recommande tout aussi souvent de «ne craignez point». Comment expliquer cette énigme? En examinant la vie d’hommes tels que Moïse, David, Ésaïe, Néhémie et Jean, un fait frappant apparaît : ceux qui avaient la plus grande crainte de Dieu ne craignaient pas ni grand-chose ni personne d’autre.

Les Écritures nous invitent à une relation personnelle avec ce Dieu grand et redoutable. Ceux qui acceptent cette invitation constatent que leurs craintes s’estompent proportionnellement à la solidité de leur relation avec Dieu. Ils découvrent vraiment qu’il est un Dieu d’amour, un Père pour les orphelins et un Consolateur pour ceux qui ont le cœur brisé. Pourtant, il reste l’omnipotent, ayant tout pouvoir sur toutes choses, visibles et invisibles. Nous devons nous soumettre à lui et le servir, car il ne sera pas notre serviteur.

Beaucoup veulent croire en un autre type de Dieu, un Dieu qui produit des miracles et des guérisons sur demande, mais qui est en même temps un Dieu qui ne réprouve jamais la désobéissance volontaire. Malheureusement, ce Dieu doux et aimant semble incapable de générer un véritable amour ou une véritable paix chez ceux qui prétendent le connaître.

Le véritable amour vient du fait d’être en relation avec le vrai Dieu qui sait tout de nous, non seulement nos paroles et nos actions, mais aussi nos pensées et nos sentiments les plus profonds et les plus cachés, et qui nous pardonne pourtant complètement lorsque nous nous repentons. La paix et la sécurité authentiques viennent de la confiance totale que nous accordons à ce Dieu qui échappe totalement à notre contrôle.

«Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu.» (1 Jean 3.1)

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Déisme moraliste et thérapeutique

Le déisme moraliste et thérapeutique, un terme utilisé pour la première fois par Christian Smith, semble être une description appropriée d’une grande partie de ce qui passe pour le christianisme en Amérique du Nord. Cette philosophie amène les gens à croire en un Dieu qui veut qu’ils soient bons, qui veut qu’ils se sentent bien dans leur peau, qui n’a pas besoin d’être consulté sauf en cas d’urgence et qui acceptera presque tout le monde au paradis.

L’une des conséquences malheureuses est que ces personnes lisent l’Ancien Testament comme une série de contes moraux, ce qui les conduit à des conclusions qui mettent en valeur la bêtise et l’égarement des personnages de l’Ancien Testament. Une telle lecture passe totalement à côté de l’histoire de la rédemption qui est au cœur de ces récits. Le Nouveau Testament voit dans ces histoires la manière dont Dieu révèle peu à peu son plan de rédemption.

Les traducteurs de la version anglaise King James étaient des hommes d’une humilité remarquable. Lorsqu’un passage de la Bible pouvait légitimement être compris de deux manières différentes, ils ne pensaient pas avoir le droit de choisir entre les deux. Ils ont placé l’une d’elles dans le texte et l’autre dans une note à côté du verset. Je crains que toutes les éditions nord-américaines de la Bible aient éliminé ces lectures alternatives, et que les traducteurs ultérieurs n’aient pas eu la même hésitation à choisir l’une plutôt que l’autre.

Dans Juges 11.31, le vœu de Jephthé est que tout ce qui sortira de sa maison «appartiendra au Seigneur et/ou je l’offrirai en holocauste». Le texte hébreu ne contient pas de conjonction, pourtant le contexte semble en exiger une. Les traducteurs ont inséré et dans le verset et ou dans la note pour ce verset. Puis, au verset 40, on nous dit que «les filles d’Israël allèrent chaque année se lamenter /parler avec/ la fille de Jephthé.» Se lamenter est dans le verset, parler avec est dans la note. Ces lectures alternatives, que les traducteurs ont jugé crédibles, semblent être la signification la plus probable à la lumière de la haine de Dieu pour la sacrifice humain et de sa bénédiction sur Jephthé. Adam Clark, dans son commentaire, déclare qu’il croit que «parler avec la fille de Jephthé» est la traduction correcte.

Les histoires de Jephthé et de Samson semblent être presque universellement mal comprises. Si Jephthé était aussi fou et méchant qu’il est souvent dépeint aujourd’hui, pourquoi le Seigneur a-t-il béni son vœu et lui a-t-il donné la victoire sur les Ammonites? Pourquoi Samuel dit-il au peuple dans 1 Samuel 12.11 «L’Éternel envoya Jerubbaal, Bedan, Jephthé et Samuel, et il vous délivra de la main de vos ennemis de tous côtés, et vous habitâtes en sécurité»? Pourquoi Jephthé est-il cité dans Hébreux 11.32 comme un homme de foi? Le message que nous devons retenir de l’histoire de Jephthé dans Juges 11 est qu’il s’est sacrifié pour sauver son peuple de ses oppresseurs.

Il n’est dit nulle part qu’il a offert sa fille en holocauste. Sa fille n’a pas parcouru les montagnes pour se lamenter sur sa mort imminente, elle se lamentait sur le fait qu’elle n’aurait jamais d’enfants, et donc que son père n’aurait pas de postérité. Il s’agit d’un sacrifice énorme pour un homme en Israël, qui relie l’histoire de Jephthé à celle d’Abraham offrant son fils. Tous deux font partie de l’histoire de la rédemption, annonçant le moment où Dieu offrirait son Fils unique pour notre rédemption.

Samson a été pendant vingt ans juge en Israël. Si nous lisons le récit, nous constatons que la plupart des choses que les prédicateurs et écrivains modernes trouvent si peu recommandables ont été faites par Samson sous l’impulsion de l’Esprit du Seigneur. L’Esprit du Seigneur n’a pas quitté Samson avant qu’il ait oublié que sa grande force venait du Seigneur. Il a révélé à Dalila le secret de sa force, mais il semble qu’à ce moment-là, il ne croyait plus guère que sa force était le résultat de son vœu de naziréat. L’Esprit du Seigneur l’a quitté, avec des conséquences douloureuses. Puis, alors qu’il était captif et esclave des Philistins, il a renouvelé son vœu et a donné sa vie pour libérer son peuple de la domination des Philistins. Tel est le message de l’histoire de Samson qui échappe totalement à ceux qui tentent de tirer une leçon morale de ses prétendus méfaits. Samson est également mentionné comme un homme de foi dans Hébreux 11:32.

Aux disciples sur la route d’Emmaüs, Jésus a dit : «O insensés et lents de cœur à croire tout ce qu’ont dit les prophètes : Christ ne devait-il pas souffrir ces choses, et entrer dans sa gloire? Et commençant par Moïse et tous les prophètes, il leur exposa dans toutes les Écritures ce qui le concernait» (Luc 24. 25-27). Un peu plus loin dans le même chapitre, il dit : «Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes. Alors il leur ouvrit l’intelligence, afin qu’ils comprissent les Écritures» (versets 44-45). Aujourd’hui, nous disposons à la fois de l’Ancien et du Nouveau Testament, pourquoi tant de gens ont-ils encore le cœur lent pour croire les preuves de l’histoire de la rédemption qui se trouvent dans l’histoire de l’Ancien Testament?

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Devenir une meilleure personne

J’étais dans une pharmacie, cherchant sur étagères des suppléments nutritionnels celui que je voulais. Près de moi, un couple faisait la même chose.

L’homme dit à sa femme : «C’est censé faire de moi une meilleure personne. Je crois que c’est écrit sur l’étiquette.»

En entendant cela, je suis intervenu : «S’il y a une pilule qui peut faire ça, je la veux aussi.»

L’homme a demandé à sa femme : «N’as-tu pas remarqué que je suis devenu une meilleure personne depuis que je la prends?»

Elle s’est mise à rire. Nous avons tous ri.

Si seulement c’était aussi simple que de prendre une pilule. Mais je suis chrétien depuis 52 ans et je viens de me rendre compte que je ne suis toujours pas devenu la personne merveilleuse que je voulais être, que je pensais parfois être.

Toutefois, je ne suis pas la même personne que j’étais il y a 52 ans. Dieu, par l’intermédiaire du Saint-Esprit, a travaillé avec moi et transformé peu à peu mes attitudes et mes habitudes.

Je ne suis pas devenu instantanément une personne merveilleuse lorsque je suis né de nouveau. La sanctification est un processus, quelque chose qui devra se poursuivre aussi longtemps que durera cette vie.

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L’usage biblique des signes sacramentels

La Bible nous ordonne d’observer deux sacrements : le baptême et la communion. Ils sont les moyens essentiels pour rassembler une église de croyants nés de nouveau et pour maintenir l’unité de cette église. Malheureusement, il y a beaucoup de confusion au sujet de ces deux sacrements.

Enfant, j’ai appris dans le catéchisme anglican qu’un sacrement est «un signe extérieur et visible d’une grâce intérieure et spirituelle». Je le crois toujours. Mais je ne crois pas que le signe extérieur et visible soit le moyen de transmettre la grâce intérieure et spirituelle. La grâce intérieure et spirituelle doit venir en premier, c’est l’œuvre de Dieu, par le Saint-Esprit, qui transforme le cœur et rend une personne apte au signe extérieur et visible.

Pour les anabaptistes, le baptême est la clé pour rassembler une église de croyants. Ainsi, le baptême du Saint-Esprit, la nouvelle naissance, est la condition préalable au baptême d’eau. La preuve de ce baptême du Saint-Esprit est un cœur changé, révélé par la charité, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance (Galates 5.22-23).

Il ne suffit pas pour une personne de dire qu’elle a rencontré le Seigneur. Il ne suffit pas qu’un ministre donne son approbation. Il doit y avoir une communauté de croyants qui savent ce que c’est que de marcher avec Dieu et qui peuvent dire : «Oui, nous voyons le fruit de la repentance et une vie changée chez cette personne.» C’est ce qui donne son sens au baptême d’eau, et après du baptême d’eau, le nouveau croyant fait partie de la communauté des croyants.

Le repas du Seigneur, ou Sainte-Cène est une commémoration de la mort sacrificielle et du sang versé de Jésus-Christ. C’est aussi une confession que nous nous tenons tous sur un terrain commun devant la croix, ne revendiquant aucun autre mérite que le sang de notre Sauveur. La communion est une preuve extérieure de la communauté. S’il y a des problèmes, des malentendus, des sentiments blessés, de l’amertume, si une congrégation n’est pas en pleine unité, l’observance de la Sainte-Cène ne résoudra pas ces problèmes.

La communion n’est pas un moyen de grâce. Nous devons d’abord rechercher la grâce de Dieu pour régler tout ce qui, dans notre propre vie, nous empêcherait de prendre part à la communion. Si nécessaire, l’assemblée doit également s’occuper des esprits de division en son sein. Ensuite, avant le service de la Sainte-Cène, nous pouvons chacun témoigner en toute bonne conscience que «je suis en paix avec Dieu et avec mes semblables». C’est ce qui fait une Sainte-Cène, et une véritable communauté de saints.

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Une doctrine pure

Les vrais signes par lesquels on peut reconnaître l’Église de Christ.

Par une doctrine pure, non dénaturée.

Doctrine : mot d’origine latine signifiant un enseignement, ou collectivement, un ensemble d’enseignements. La doctrine chrétienne pure est donc un ensemble d’enseignements dont la source unique est la Bible.

En acceptant que la Bible soit la Parole de Dieu, nous admettons que ses enseignements proviennent de notre Créateur, qui connaît parfaitement la nature et les besoins de l’humanité. Ses enseignements sont universels, s’appliquant à tous les hommes, à toutes les époques, quelles que soient leur origine ethnique, leur situation sociale et économique. Cela n’exclut pas la nécessité d’interpréter la doctrine pour la rendre facilement compréhensible aux auditeurs. En fait, si nous ne pouvons pas faire cela, nous ne comprenons probablement pas la doctrine nous-mêmes.

Une telle doctrine pure doit être la marque de la véritable Église de Dieu. Toute doctrine formée en interprétant un passage de la Bible d’une manière qui n’est pas cohérente avec le reste de la Bible doit être rejetée. Il en va de même pour toute doctrine qui a été élaborée en découpant la Parole de Dieu en petits morceaux et en les réarrangeant pour créer quelque chose d’inédit. Une doctrine à laquelle est attaché le nom d’un homme doit être considérée avec suspicion.

La Bible est un portrait honnête de l’histoire humaine et contient beaucoup de choses choquantes. Mais la réalité du péché, de la brutalité et de la perfidie de l’homme n’est jamais utilisée pour enseigner la volonté de Dieu pour nous. Le règne de Salomon était la plus grande expression du plan de Dieu dans un royaume politique; son échec révèle que Dieu doit avoir quelque chose de bien meilleur en tête pour ceux qui le suivent. Le Nouveau Testament révèle ce que ce plan était depuis le début des temps. Les enseignements de Jésus, en particulier ceux condensés dans le Sermon sur la montagne, sont la clé pour comprendre le plan de Dieu.

Chaque personne a un désir ardent dans son cœur et son esprit de trouver quelque chose à quoi s’accrocher qui soit solide et stable. La doctrine pure, non falsifiée, de la Bible répond à ce besoin. Les gens peuvent trouver une satisfaction temporaire dans d’autres enseignements, mais le besoin intérieur n’est pas satisfait. La doctrine authentique et pure de la Parole, sans édulcorants ni autres additifs, exerce toujours une puissante attraction sur ceux qui recherchent vraiment un sens pour leur vie, l’épanouissement et la paix.

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À la recherche de l’Église de Dieu

Louis Riel, le leader métis du 19e siècle, était troublé par ce qu’il constatait dans les églises de son époque. Il a lu dans la Bible que l’Église de Jésus-Christ était caractérisée par l’amour et la paix. Ce qu’il voyait dans les églises catholique romaine et protestante, c’était l’oppression et l’orgueil. Les églises semblaient être la source de la méfiance et des préjugés qui séparaient les autochtones et les blancs, les Français et les Anglais, les protestants et les catholiques.

Il a vu le problème : ni les catholiques ni les protestants n’incarnent la vraie foi en Jésus-Christ qui agit par amour et compassion. Mais il n’a pas pu trouver de solution.

Depuis lors, une majorité des gens ici dans les Prairies canadiennes ont abandonné l’espoir de trouver une telle église. Pourtant, il existe encore des centaines de dénominations et de petits groupes indépendants qui prétendent incarner la vraie foi chrétienne, ce qui indique que certaines personnes aspirent encore à faire l’expérience de la communion aimante promise par Jésus : « A ceci, tous les hommes reconnaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Évangile de Jean 13.15)

Comment trouver une telle église ? Je vais donner une liste de caractéristiques de la véritable Église de Dieu telle que donnée par Menno Simons au 16ème siècle. Mais il ne s’agit pas d’un exercice intellectuel. La multiplicité des églises est le fruit de personnes qui font confiance à leur propre raisonnement. Ce n’est qu’en faisant pleinement confiance à la direction du Saint-Esprit que l’on peut trouver un chemin à travers les affirmations contradictoires. Il est utile de nous rappeler que la vantardise des hommes ne renforce pas la vérité, et n’est pas une caractéristique de la vérité.

Les vrais signes par lesquels on peut reconnaître l’Église de Christ.
Par Menno Simons, écrit en 1554

  1. Par une doctrine pure, non dénaturée.
  2. Par un usage scripturaire des signes sacramentels.
  3. Par l’obéissance à la Parole.
  4. Par un amour fraternel non feint.
  5. Par une confession intrépide de Dieu et de Christ.
  6. Par l’oppression et la tribulation pour la cause de la Parole du Seigneur.

Je prévois d’écrire un peu plus sur chacun de ces signes dans les prochains articles.

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