Nous avons fait un petit voyage hier pour rendre visite à mon cousin Paul. Nous sommes ma femme et moi ainsi que notre fille et son mari. Michelle et Ken n’ont jamais rencontré Paul, même si lui et sa femme ne vivent qu’à deux heures et demie d’ici.

Peut-être que c’est parce que nous, les cousins les plus âgés, nous rencontrons surtout lors de funérailles. Notre dernier oncle est décédé au début du mois, à l’âge de 95 ans. Je suppose que ses enfants ont eu très peu de contacts avec la famille élargie et ne savaient pas combien de neveux et de nièces voudraient dire adieu à leur oncle. Donc, ils n’ont pas eu de funérailles.

Il y a quelques semaines, ma femme a suggéré que, si nous avions pensée de prendre une journée pour aller aux funérailles en Alberta, pourquoi ne pas prendre une journée pour aller rendre visite à mon cousin Paul et à son épouse. Ken et Michelle étaient intéressés, alors hier était le jour.

Paul et Vivian vivent dans leur ferme dans la vallée de la rivière Saskatchewan Sud depuis quarante ans. Ils avaient un troupeau de bovins Simmental de race pure sur les collines et ont élevé du foin sans produits chimiques sur les terres irriguées de la vallée. Il y a quelques années, ils ont réduit l’exploitation agricole et ont commencé à exploiter un ranch de vacances. Comme ils vivent près de la rivière et que Paul n’a jamais utilisé de pesticides ou d’herbicides sur ses terres, ils ont une incroyable variété d’oiseaux qui plaisent aux amoureux de la nature.

Maintenant, ils ont vendu la plus grande partie de leurs terres et ont quitté le secteur du ranch de vacances. Mais Paul n’a pas encore réussi à abandonner complètement sa vocation agricole. Il a un petit troupeau de bovins Texas Longhorn de race pure et aussi quelques chevaux Appaloosa.

Paul a 77 ans, un an de plus que moi, et a accumulé toute d’une vie d’histoires. Je vais raconter un que j’ai entendu pour la première fois hier. Un jour lorsque Paul avait 11 ou 12 ans, son meilleur ami, un garçon très paisible, est arrivé à l’école avec un paquet complet de chewing-gum dans sa poche et l’a partagé avec les autres garçons. Quand tout a disparu, un autre garçon est survenu sur la scène et en a demandé un. Quand on lui a dit qu’il n’y en avait plus, il a frappé l’ami de Pal dans la bouche, lui faisant tomber au sol avec la bouche ensanglantée. Paul l’a aidé à se lever et a commencé à chasser l’attaquant pour lui faire une leçon. Son ami l’a attrapé par le bras et a dit : « Tu ne vas pas te battre pour moi. » Selon Paul, son ami a maintenu cette attitude pacifique toute sa vie.

Je me souviens d’une histoire que ma mère a racontée il y a des années au sujet des parents de Paul. Mon oncle Henry, le frère aîné de ma mère, avait toujours admiré la ferme de son oncle et aspirait à avoir une ferme comme celle-ci. Son oncle était un très bon fermier et sa prospérité était évidente dans les bâtiments impressionnants et bien entretenus de sa cour. Cependant, il n’était pas aussi sage quand il s’agissait d’investir son argent, et il a perdu de grosses sommes sur le marché boursier.

Un jour, oncle Henry est rentré à la maison et a dit avec enthousiasme à sa femme : « Je viens d’apprendre que la banque s’est saisie de la ferme de mon oncle Jake. Je vais aller à la banque pour faire des arrangements de l’acheter. » Sa femme lui dit : « Si vous faites cela, tout le monde va dire que vous avez profité de votre oncle quand il était en besoin. » Le rêve de mon oncle Henry de posséder cette ferme qu’il avait toujours enviée se terminait là.